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© Camer.be : Yolande Tankeu
- 17 Jul 2016 14:45:02
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AFRIQUE :: Cameroun- Nigeria: Pourquoi les vies Africaines ont un moindre intérêt et moins valorisées que celles des Occidentaux dans les médias publics ?
Le 7 janvier 2016, la France vivait les pires attentats terroristes de son histoire. Au même moment, au Nigeria, 2000 personnes étaient massacrées par le groupe islamiste armé Boko Haram et une trentaine par le même groupe au nord du Cameroun. Trois évènements tragiques, deux traitements de l'information.
Au Cameroun, depuis le débur de cette année,les islamistes "ont entièrement détruit des villes et villages dont Dabanga" apprenait-on d'un responsable religieux local.
Pourtant, dans les médias, peu d'informations filtrent quant à l'ampleur du massacre. Certaines voix se demandent pourquoi le monde ne s'intéresse pas au sort de ces Camerounais et Nigérians. Aucun message de compassion pour les victimes par les présidents Buhari du Nigéria et de Paul Biya du cameroun. A la différence de Paul Biya, le président nigérian de temps se rend auprès des victimes, visitent les villes et villages sinistrés.
Au Cameroun, c'est à peine que le chef de l'Etat est capable de situer géographiquement les villages et villes ravagés par la mechanceté des Boko Haram.Il ne s'y est jamais rendu.Tout ce que Paul Biya a fait jusqu'ici c’était de négocier, à grands coups de milliards de francs Cfa et de pub, la libération des étrangers.
Paul Biya ne s’est jamais rendu dans l’Extrême-Nord pour soutenir les populations. Depuis, des milliers de Camerounais continuent d’y être victimes de Boko Haram. Des soldats, des civils. Pas une visite de la part de celui qu’on présente comme le chef des armées.
Si le président camerounais, a présenté ses condoléances pour les victimes de Nice, il n'a toutefois rien dit concernant les attaques du 1er juillet dernier au cameroun. Un attentat-suicide, portant la marque de Boko Haram, avait fait au moins 11 morts et des dizaines de blessés près de la mosquée d'un village du nord du Cameroun, à la frontière du Nigeria. Les victimes étaient rassemblées dans une salle de vidéo où le kamikaze - un jeune garçon, d'après un militaire camerounais - a réussi à pénétrer avant d'actionner sa charge.
Ces différents manquements sont également enregistrés au niveau des médias publics des pays sus mentionnés. Aucune une sur les tristes évènements qui frappent leurs pays respectifs pendant que les attentats dans les pays occidentaux sont relayés à longueur des journées.
Pourquoi les vies Africaines ont un moindre intérêt et moins valorisées que celles des Occidentaux dans les médias publics du Cameroun et du Nigéria ? Telle est la question de la semaine
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