Guinée : la famille d'un opposant mort en détention provisoire réclame "justice"
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Mamadou Bah, opposant guinéen mort le 10 mai en détention provisoire, a  été inhumé jeudi dans la banlieue de la capitale guinéenne où sa famille a réclamé que "justice" soit faite

L'inhumation eu lieu en présence d'une foule nombreuse dans la banlieue de la capitale guinéenne.

M. Bah, l’opposant inhumé, était un des volontaires chargés du maintien de l'ordre au sein de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

"Je souhaite que justice soit rendue pour mon mari. Je rends le président guinéen (Alpha Condé) entièrement responsable de sa mort", a déclaré à l'AFP une des trois veuves de M. Bah.

En présence de responsables de l'opposition, plusieurs autres membres de la famille du défunt ont également réclamé au gouvernement de faire la lumière sur sa mort.

"Je suis meurtri et triste de ce décès, un de trop que j'attribue encore à Alpha Condé. On est à 73 morts et seulement dans mon parti (à cause des) répressions sauvages par les forces de l'ordre" au cours des manifestations "depuis qu'il (M. Condé) a pris le pouvoir en décembre 2010", a déclaré à la presse le président de l'UFDG, l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo. La cérémonie s'est déroulée sans incidents.

Mamadou Saïdou Bah est mort après avoir été évacué à l'hôpital avec trois codétenus, selon ses avocats.

Pendant une conférence le 10 mai, le procureur de la République, Sydy Souleymane Ndiaye, avait déclaré qu'il "souffrait de douleurs cervicales, de céphalée intense et de fièvre persistante".

Mamadou Saïdou Bah et 19 autres militants de l'UFDG ont été inculpés en février d'"assassinat ou complicité d'assassinat, coups et blessures volontaires et non-assistance à personne en danger", d'après les avocats de l'UFDG.

Ils avaient été entendus à plusieurs reprises dans le cadre de l'enquête sur la mort du journaliste El Hadj Mohamed Diallo avant d'être placés en garde à vue. Le journaliste avait perdu la vie à la suite de blessures par balle infligées dans des heurts le 5 février entre la garde civile de l'UFDG et des partisans d'Amadou Oury Bah, exclu de la formation dont il était le vice-président.

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