En Belgique les ministres de la justice et de l'intérieur ont proposé de démissionner après les attentats terroristes qui ont secoué le royaume. Au Cameroun, le ministre de la santé est calme face à de multiples manquements

Le ministre de la Justice belge Koen Geens et le vice-premier ministre Jan Jambon ont adressé jeudi dernier une lettre de démission au Premier ministre Charles Michel. C'était deux jours à peine après les terribles attentats de Bruxelles, où "plusieurs erreurs dans la lutte contre le terrorisme ont été mises en lumière".

"Quand on met tous les faits les uns après les autres, on peut se poser de sérieuses questions sur un certain nombre d'affaires concernant la Justice ainsi que ses conséquences", déclarait Jan Jambon.
Le ministre de l'Intérieur pointait également du doigt de possibles dysfonctionnements du côté de la police. C'est pourquoi il estimait devoir "assumer ses responsabilités politiques." Mais, contre toute attentes, le Premier ministre belge a refusé ces deux démissions.

Au Cameroun où ces ministres sont des abonnés au club de ceux qui demandent à Paul Biya à se représenter aux élections présidentielles de 2018 afin qu'ils demeurent en poste, c'est le silence total chez eux même si dans leur ministère respectif, plusieurs d'entre eux ont échoué. 

Des quadruplés ont trouvé la mort le vendredi 25 mars dernier après leur naissance à l'hôpital central de Yaoundé. Après le drame de Monique Koumateke, morte en couche avec ses jumeaux le 12 mars dernier, et dont le cas suscite toujours la colère au sein de la population, le pays vient de vivre un nouveau drame. Ce quadruple infanticide, révèle ainsi  un nouveau scandale lié à la négligence médicale, pour faute de couveuse. Le ministre en charge de la santé semble bien calme et serein après deux drames survenus dans des hôpitaux publics
 
Oui c'est sûr il y a eu des manquement divers dans ces multiples cas de négligences médicales dans les hôpitaux publics camerounais. Les directeurs des hôpitaux  publics concernées sont responsables de ces drames. Idem pour le ministre en charge de la santé. L'honneur aurait voulu que ce ministre démissionna. tel n'est pas le cas.

Au Cameroun, les difficultés demeures dans les hôpitaux camerounais, rupture de produits essentiels pour des interventions chirurgicales, déficit de personnels qualifiés, manque de motivation des médecins qui préfèrent quitter les hôpitaux publics pour aller intervenir dans le privé ,faiblesse du plateau technique, certificat médical de complaisance, la promotion du canapé qui fait rage dans les hôpitaux ,surtout dans les centres de santé, l’abus de pouvoir de ces chefs d’établissement, etc.

La demande de démission de deux ministres belges face à des manquements divers peut-elle servir de  repère pour les ministres camerounais? Telle est la question de la semaine.

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