SERGE ESPOIR MATOMBA : L'espoir de la jeunesse, l'espoir du Cameroun
CAMEROUN :: POLITIQUE

SERGE ESPOIR MATOMBA : L'espoir de la jeunesse, l'espoir du Cameroun :: CAMEROON

Ce jeune et dynamique entrepreneur camerounais, originaire de Yingui dans le Nkam, rêve d'un Cameroun prospère et d'un bien-être de sa population.

Premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (Purs), cet homme politique, dont le charisme est avéré, n'entend pas rater le train de l'histoire, celui de la présidentielle de 2018 qui pourrait bien quitter la gare un peu plus tôt que prévu. Il a de l'imagination fertile, le soutien de la jeunesse des dix régions du Cameroun qu'il souhaite bien mettre à profit, s'il est investi par sa formation politique comme candidat à cette présidentielle. Il rêve d'un Cameroun où le système éducatif doit être rapidement reformé. Un système dans lequel 88% des Camerounais doivent être orientés vers des formations purement techniques et 12% seulement vers les sciences de la littérature. Il voudrait aussi redonner une envie de rêver à la jeunesse camerounaise en la faisant devenir ce qu'elle aurait dû être, c'est-à-dire une jeunesse bien éduquée, bien formée, entreprenante.

Vous êtes conseiller municipal de la commune d'arrondissement de Douala 4ème , une mairie remportée par le Rdpc à la suite des élections municipales de 2013. La cohabitation est-elle pacifique dans cette municipalité ?
C'est vrai. C'est un conseil représenté majoritairement par le parti au pouvoir et ma présence au sein de ce conseil est salutaire. Je voudrais remercier tous les camarades du Purs, toutes les personnes qui ont bien voulu que j'y sois. Je voudrais dire que le Purs est le seul parti qui prend position au sein du conseil pour défendre les intérêts des populations. Le Purs est la seule formation politique qui, pendant chaque conseil, prend position au profit des populations, dénonce ce qui est mauvais et propose ce qui pourrait être fait de bien. A chaque session du conseil municipal, tous attendent que le Purs prenne la parole. Et dès que le Purs a parlé, les réactions fusent par rapport à ce qui a été dit. Je constate tout simplement que les gens s'allouent des avantages au mépris du bien-être des populations. Ce qu'il ne faut pas ignorer, c'est que lorsqu'on est conseiller municipal ou élu local, on travaille pour le bien-être de la communauté. Aujourd'hui, le conseil trouve la grosse excuse que c'est une commune d'agglomération et que le gros des investissements doit revenir à la communauté urbaine. A quoi sert donc une municipalité qui ne peut rien faire pour la population ? Ma présence dans ce conseil, bien que je sois combattu par les bénis oui-oui de l'opposition qui reçoivent certaines faveurs de l'exécutif, fait bouger les choses.

Qu'est-ce qu'il faudrait améliorer pour que tout aille pour le mieux ?
Pour que ça marche davantage, il faudrait que le conseil municipal et l'exécutif soient des personnes formées pour la gestion des communes. Le malheur que nous avons est que les gens découvrent le poste en occupant le poste. Conséquence, ils ne savent pas ce qu'il faut faire, ce qu'ils doivent faire. Ils sont obligés de gouverner sans programme. Il faut tout revoir au niveau même du code électoral, en ce qui concerne l'entrée des formations politiques dans un conseil, le nombre de sièges, etc. Quand vous avez un parti majoritaire qui se prend la grosse tête comme c'est le cas avec le parti au pouvoir qui ferme les oreilles aux propositions des autres, qui ferme les yeux aux souffrances du peuple, c'est un problème. C'est très important de revoir tous ces détails qui sont très importants dans la gestion d'une communauté. Il faudrait, et, c'est au niveau du conseil que cela pourrait être implémenté, qu'on fasse descendre les conseillers municipaux dans chaque quartier de façon individuelle. C'est vrai qu'il y a des commissions le plus souvent, mais il faudrait que les conseillers descendent dans chaque quartier, par exemple, pour prendre le pool et recenser ensemble les problèmes et les doléances des populations. Ce que vous constaterez sur le terrain, et le rapport des commissions sont deux choses bien différentes. Il faudrait que nous puissions avoir une politique très active, celle de toucher du doigt ce qui est et non entendre ce qui est dit. Que le conseil puisse descendre dans les quartiers et échanger avec les différents comités de développement ou, des personnes de façon individuelle, pour toucher du doigt la réalité et y apporter des solutions. L'essentiel pour la mairie n'est pas qu'elle soit un gouffre à sous, ou qu'elle collecte des impôts, mais qu'elle soit un objet de développement de la communauté.

La Cameroun va abriter d'ici peu les CAN de football féminine et masculine. Avec le retard observé dans l'avancement des travaux, est-ce que nous allons tenir le calendrier ?
Ecoutez ! Ce Cameroun est champion en images. Nous avons gagné l'organisation de la CAN sur des stades imaginaires. Avec de beaux schémas. En matière d'images, nous sommes champions et pourtant la réalité est tout autre. C'est grave ! C'est très grave pour un pays comme le Cameroun qui est au courant depuis plusieurs mois qu'il va organiser la coupe d'Afrique des nations. Ce n'est pas tombé du ciel. Le Cameroun est allé en compétition avec d'autres candidats et il a remporté l'organisation de la CAN. Le pays s'y est lancé en disant, nous avons les moyens de l'organiser. Nous avons eu tout le temps pour la préparer. Le Cameroun ne manque pas de projets. Mais ce sont les hommes chargés de les réaliser qui posent problème.

Certains stades, comme celui de Limbé, sont achevés, mais les voies d'accès sont encore en chantier. Qu'en dites-vous ?
Les gens qui sont chargés d'animer ces différents projets et les personnes chargées de la régulation de ces chantiers sont un problème. Il faut déjà comprendre comment et à qui ces marchés publics sont attribués. Outre le fait de très mal les attribuer, il y a toute la bureaucratie, l'administration qui devient très lourde. Vous avez des entrepreneurs qui gagnent des marchés, au moment de se faire payer, une partie de l'argent qu'ils ont engagée pour démarrer les travaux, ils ne parviennent pas à rentre en possession de leur argent parce que X ou Y. Vous avez des coupes drastiques dans la paye. Il y a des entrepreneurs qui se lancent dans les marchés publics sans rien comprendre. Le Cameroun est un pays où tout est à revoir pour ce qui est des marchés publics et de leur attribution à des entrepreneurs. Je dis bien, tout est à revoir. Partant même de l'obtention des marchés. Il y a des commissions qui siègent et vous disent que tant qu'elles n'ont pas mangé, vous n'avez pas le marché. Vous leur donnez à manger, vous gagnez le marché. Quand il faut vous payer, celui qui paye vous demande 10% et celui qui doit valider pour que vous puissiez toucher cet argent. A la fin on va accuser les entreprises, alors qu'il y a tout un rouleau compresseur tout autour. Il faut qu'on arrête le système d'attribution et de retrait des marchés aux autres. Vous attribuez les marchés sans les financements qui vont avec. C'est un problème.  

Parlons à présent de cette politique mise en place par le gouvernement pour offrir de l'emploi à la jeunesse dans le secteur agropastoral. Comment appréciez-vous cela ?
Cela pourrait être une très bonne chose si tout est bien organisé. Vous avez vu ce qu'est devenu le PAJER-U et bien d'autres projets à l'intention de la jeunesse. Dieu seul sait ce qu'ils sont devenus. Ce n'est pas nouveau. L'Etat est un régulateur. Si tout est bien encadré, ça va aller. L'Etat peut réussir à amener les jeunes à devenir des entrepreneurs en créant des conditions qui sont contrôlées et bien ajustées. Il y a des jeunes qui ont de beaux projets et qui ne pourront pas bénéficier de ce financement. Je prends par exemple le cas de mon village qui est Yingui dans le Nkam. J'ai été là-bas, j'ai discuté avec des jeunes qui font essentiellement de l'agriculture. Ils m'ont posé deux grands problèmes. Nous voulons produire, mais où sont les voies d'acheminement. La route est un problème. Entre Yingui et Yabassi, c'est presque 60 km. Mais, c'est un calvaire. Entre Yabassi et Douala, c'est un autre calvaire. Avant de se lancer dans de pareils projets, il faut analyser tous les paramètres qui vont avec pour que l'Etat puisse au moins recouvrer l'argent déboursé. Mais si c'est une subvention. Il faut dire que l'Etat continue de se comporter comme un voyou dans la nation. Je souhaite vraiment que mon parti puisse m'investir pour que je devienne président de la République.

Etes-vous favorable à une élection présidentielle anticipée ?
Je ne saurais l'être. Puisque constitutionnellement, il faudrait que toutes les conditions soient réunies pour quenous puissions avoir une élection anticipée. Maintenant, qu'est-ce qui nous oblige vers une élection anticipée. C'est là la question. Je suis légaliste. Même si les textes ne sont pas bons, il faut les respecter. Toutefois, nous sommes un parti politique et nous ne pouvons pas ignorer les manoeuvres des partis politiques. Mais si jamais, le parti au pouvoir estime qu'il est temps d'aller aux élections, nous sommes prêts. Nous irons aux élections. Quant à la question de savoir si je serai candidat, cela ne dépend pas de moi. Cela dépend de la formation politique dont je suis le premier secrétaire. Si cette formation désire de m'investir comme candidat, je serai fier de porter ce flambeau et de lui donner la victoire qu'il faut.

Dans quels secteurs d'activité allez-vous agir rapidement s'il arrivait que vous soyez investi et que vous remportiez la présidentielle ?
L'urgence n'attend pas une période. L'urgence n'attend pas une saison. L'urgence, c'est l'urgence. Ce que nous allons corriger dans le temps avec le Purs, c'est d'abord les routes. C'est une priorité pour nous. Et au Cameroun, il y a des entreprises qui sont prêtes à nous accompagner. Il suffit de signer de bons accords et nous n'allons décaisser aucun sous dans les caisses de l'Etat. Une route bien faite par une entreprise qui se fait rembourser par la route elle-même. C'est quelque chose de très simple. Nous avons ensuite un autre chantier, l'électricité. Les Camerounais où qu'ils soient doivent avoir accès à l'électricité. Ce sont les objets de souveraineté avec lesquels on ne peut pas jouer. La lumière doit être quelque chose de fondamentale au Cameroun. Nous avons du soleil un peu partout et surtout dans la partie septentrionale où nous pouvons installer de très grands panneaux solaires qui puissent alimenter tout le grand Nord et renforcer le Sud. Nous avons énormément d'eau, du bois. Avec la bio-masse, on peut réussir à alimenter en énergie. A l'Ouest, nous avons du vent, des montagnes et de l'eau dans le Littoral. A chaque région, nous pouvons adapter un type d'énergie. Aujourd'hui, il est inadmissible qu'un Camerounais souffre d'une absence d'énergie, puisque qui dit énergie dit développement. Nous devons nous lancer dans la véritable recherche, l'éducation qui est la clé du développement d'une nation. Nous devons reformés notre système éducatif. Nous voulons qu'au Cameroun qu'on forme 88% des Camerounais dans les sciences techniques, 12% dans les sciences littéraires. Avec ce pourcentage, nous sommes sûrs que nous aurons des personnes bien formées dans tous les secteurs de développement. Ce n'est pas de la magie que nous allons faire. C'est quelque chose de simple. Un Camerounais bien formé est un pays qui se développe, une contrée qui se développe. Et c'est à ce niveau que nous devons miser sur la recherche. L'école commence quand chaque individu se lance dans la recherche, quand chacun comprend ce qu'il peut apporter comme plus-value dans le développement d'une nation. Nous devons apporter un plus pour que le Camerounais se lance dans la recherche. L'avenir d'une nation, c'est une jeunesse responsable, éduquée. C'est tout cela qu'il faut rapidement reformer pour notre système éducatif.   

Quel message à l'endroit des jeunes qui vous soutiennent et qui souhaiteraient vous voir briguer la magistrature suprême ?
Je voudrais d'abord les remercier pour le soutien permanent et leur assurer que nous sommes là pour aider les générations qui viennent après. Nos aînés nous ont trahis. Ils ont trahi le développement du Cameroun. Ils ont sacrifié notre génération. Nous au Purs, nous n'allons pas faire pareil. Nous allons donner plus d'envie aux jeunes de devenir ce que n'avons pas pu devenir. Nous devons créer le rêve. Les jeunes ont besoin de référence. Malheureusement, nous n'avons pas. Quand vous regardez en politique par exemple, quel est le jeune qui a réussi ? Le jeune camerounais peut faire des miracles, s'il est bien accompagné.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo