Santé : Plus de deux millions de Camerounais atteints d’Hépatites virales
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Santé : Plus de deux millions de Camerounais atteints d’Hépatites virales :: CAMEROON

Le Cameroun est l’un des pays les plus touchés en Afrique et dans le monde. La mise en place de moyens de prévention efficaces s’avère urgente.

Considérées comme des tueuses silencieuses, les hépatites virales sont devenues au fil des années un problème de santé majeur au Cameroun. Moins médiatisées que le Sida, elles font pourtant des ravages au sein de la population. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les derniers résultats de l’Enquête démographiques indiquent que le taux de prévalence de l’hépatite B est le plus élevée au Cameroun. 11, 9 % de la population, soit environs 2 millions de Camerounais en sont atteints. L’hépatite B est définit par les médecins comme une infection virale qui s’attaque au foie. Elle est causée par le virus VBH et se transmet soit par le sang (des écoulements menstruels ou des sécrétions vaginales et séminales, etc), ou de la mère à l’enfant. Trois génotypes du virus de l’hépatite C circule au Cameroun.

Transfusions sanguines

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les rapports sexuels sont aussi un moyen de transmissions de cette maladie. Notamment chez « les hommes non vaccinés ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et chez les personnes hétérosexuelles ayant des partenaires multiples ou des contacts avec des prostitué (es) », indique l’Oms. Si les causes du l’hépatite B sont connues, André Mama Fouda le ministre de la Santé publique expliquait lundi dernier, lors d’un point de presse que les symptômes de cette infection sont difficilement repérables. « Le diagnostic des hépatites virales chroniques se fait souvent au détour d’un bilan de santé, d’un don de sang ou par la découverte des complications à type d’ascite sur hypertension, hémorragies digestives », a-t-il révélé.

Or, les sujets atteints de l’hépatite B chronique sont exposés à la mort. Les médecins parlent d’un risque « de décès par cancer de foie ». L’hépatite C touche quant-aelle 1,3% de la population, soit environs 200 mille personnes. Tout comme le VBH, l’hépatite C est une maladie du foie. Elle peut être aigue ou chronique et en fonction de la gravité, la maladie peut d’une forme bénigne qui dure quelques semaines à une maladie grave qui s’installe à vie. Au Centre pasteur de Yaoundé, les médecins indiquent que l’hépatite C se transmet par le sang contaminé par le virus VCH. Les personnes les plus exposées sont les demandeurs de transfusions sanguines, de produits sanguins, les patients dialysés, les détenus, les consommateurs des drogues injectables. La maladie peut aussi se transmettre d’une mère infectée à son enfant, lors d’un rapport sexuels protégé ou par l’usage des objets utilisés par une personne infectée.

L’urgence de sensibiliser

La prise en charge reste un casse tête pour les malades en raison, notamment du coût élevé du bilan thérapeutique et de la durée de traitement. Toutefois, une évolution significative s’observe depuis 2012 et suscite de nouveaux espoirs pour les malades. Lundi dernier lors de son point de presse André Mama Fouda a annoncé la réduction du coût traitement des hépatites virales de 50 %. Pour le traitement de l’hépatite C-génotype 2, le patient devra désormais dépenser 150 mille F Cfa par mois pour 3 boites de Sofosbuvir et 3 boites de Ribavirine pendant 3 mois. Pour le traitement de l’hépatite C-génotypes 1 et 4 il est de 348 000 par mois soit 1million 44 mille Fcfa pour 3 boites de Sofosbuvir et 3 boites de Ribavirine et 12 ampoules Interferon injectable pendant 3 mois. En ce qui concerne l’hépatite B, les patients auront désormais une ligne de médicaments antirétroviraux efficaces et disponibles dans les centres de santé agréés à 5000 F cfa le mois. Selon le ministre de la Santé publique, cette évolution notable a été rendu possible grâce à plusieurs mécanismes.

Notamment la sélection du Cameroun par le laboratoire Gilead parmi 91 pays pouvant bénéficier de son programme «accès au traitement de l’hépatite C ». Pour les professionnels de la santé, cette évolution de la prise en charge doit s’accompagner d’autres mesures de sensibilisions des populations. En effet, si depuis 2005, le vaccin contre l’hépatite B a été introduit dans le Programme de vaccination élargie et permet de prévenir cette infection, il n’existe encore aucun vaccin contre l’hépatite C. « Il faut organiser des campagnes de sensibilisation dans tous le pays. Parce que si on tient compte du fait que les hépatites virales sont des maladies transmises par le sang, les objets souillés ou les rapports sexuels non protégés, on peut déduire que les Camerounais ne se protègent pas assez », s’alarme une infirmière. A ce sujet l’Oms recommande d’ailleurs de : promouvoir le lavage des mains avec le savon, la manipulation et l’ élimination sans risque des objets tranchants ou piquants et des déchets, l’analyse des dons de sang pour l'hépatite C et B, la formation du personnel de santé et l’utilisation régulière et correcte des préservatifs.

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