10 ans après son décès, le Ndé le célèbre. Une marche citoyenne et un culte d’action de grâce seront organisés à cet effet.Novembre 2005-Novembre 2015, il quittait ce monde. Dieu appellera à lui, l’un de ses valeureux combattants. Aujourd’hui, comme hier, les larmes continuent à couler. L’émotion est toujours à son comble. A voir l’état des préparatifs, Tchouta-Moussa Mbatkam Jean aurait marqué son département d’origine, qui porte toujours le deuil.

A l’initiative de Mafeu Kwayip, celle qu’on appelle dans les milieux politiques « sans manquant », « une marche citoyenne est prévue le vendredi 20 novembre dans les artères de la ville de Bangangté. C’est pour marquer notre reconnaissance et notre gratitude pour tout ce qu’il a fait pour nous. Les groupes associatifs, les réunions des villages, les militantes du Rdpc et les volontaires sont attendus à cette randonnée».

Le 21, la famille célébrera un culte d’action de grâce. Des homélies et chants de louange seront dédiés à Tchouta-Moussa Jean Mbatkam et à Said Patrick Tchouta-Moussa, respectivement père et fils disparus les 24 novembre 2005 et le 14 octobre 2006. La grande concession perchée sur la colline versant gauche de la nationale No 4, sera érigée en un haut lieu de recueillement pour commémorer leurs mémoires. 
Un homme, une vie !

Né le 18 novembre 1937 à Bangoulap, fils de Mbatkam Moussa et de Simen Suzanne, il se marie à Esther Hanffou le 28 décembre 1961. De leurs entrailles, sortent 3 enfants et plusieurs petits-enfants. Il Décède à Paris le 24 novembre 2005 de suite de maladie. Ce jour fatidique, le ciel fût noir, l’immense vide s’imposait, c’était la consternation totale. Chef de famille, il a été le père et le mari que tout le monde aimerait avoir. Pour son département, il était la lampe au pied des populations. Le haut commis de l’Etat, il l’a été pour le Cameroun. Que dire du citoyen du monde qui a pleinement  joué sa partition ?

Formé à l’Ecole Nationale Supérieure  de Télécommunication de Paris, il y obtient son diplôme d’ingénieur en 1963. Dans la même année, il entre dans l’administration camerounaise des postes et télécommunications. Il gravit des échelons dans ce département ministériel et occupe de hautes fonctions nationales et même internationale.

En 1991, il fût nommé ministre du plan et de l’aménagement du territoire. En 1993, il devient le directeur de l’office national des ports du Cameroun. Il est élu député du Ndé en 1997 et est réélu en 2002. Comme distinction honorifique, il était Grand Officier de l’Ordre National de la Valeur. Les morts sont-ils réellement morts ? Cette question reste toujours sans réponse. Forever honorable !