Le Canada refuse depuis un certain temps de renouveler les visas de nombreux diplomates africains qui souhaitent rester en poste dans la capitale canadienne. Selon Le quotidien La Presse, Ces diplomates n'ont enfreint aucune loi, mais, doivent plier bagages en direction de leur pays d'origine parce que le gouvernement fédéral trouve qu'ils sont au Canada depuis trop longtemps.

Toujours selon la même source, les pays africains sont les plus touchés. L'actualité a toutefois pu confirmer des cas de diplomates camerounais, malgaches et ivoiriens forcés de plier bagage.

Les autorités camerounaises sont -elles sensibles face à cette inquiétude des Canadiens? Nous nous posons cette question car dans la plupart des cas, les ambassades du cameroun à l'étranger sont toujours peuplés dans la pluspart des cas du personnel en poste depuis plus de 5 ans, voire 20 ans.

Pour mémoire, plusieurs ambassadeurs  du Cameroun à l'étranger ont tiré leur révérence étant en poste. Que ce soit les cas de Madame Isabelle Bassong ambassadrice du Cameroun auprès de la Belgique, la Hollande et le Luxembourg  à Bruxelles, décédée  en 2006 à l’âge de 69 ans, de Monsieur Jean Hilaire Mbéa Mbéa, ambassadeur du Cameroun en Ethiopie et auprès de l’Union Africaine, décédé à l’âge de 59 ans, Monsieur  Philippe Mataga septuagénaire décédé en 2003, qui fut ambassadeur du Cameroun en Espagne. Monsieur André Ngongang Ouandji, ex-ministre d’Etat, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en Russie, décédé à Bruxelles en 2007. Tous meurent ayant  pendant des années usé leur pantalon sur le même siège .

A ce jour, le problème de la relève se pose dans toutes les représentations diplomatiques du Cameroun à l'étranger. Pourquoi toujours abandonner ces vieux dans nos ambassades alors que des milliers de jeunes diplômés et qualifiés sillonnent les couloirs du MINREX à longueur des journées ?

Sous d'autre cieux, les ambassadeurs sont mutés endéans 5 ans (en moyenne)  de leur nomination pendant qu'au Cameroun, ils sont  oubliés dans leurs fonctions pendant des décennies.  Plusieurs d'entre eux  atteignent, voire dépassent de façon criarde l’âge de la retraite et sont dans la plus part des cas tous souffrant.

L'on ne peux pas compter le nombre de fois que le feu NGONGANG, alors ambassadeur en Russie se retrouvait accompagné comme un gamin dans les parcs à Bruxelles, notamment celui de Woluwé Saint Lambert où nous l'avons aperçu de son vivant plusieurs fois presque mourant en train d'admirer la nature.

Madame Isabelle Bassong quand à elle, à sa mort était presque paralysée, absente de son poste pendant des mois. Pendant que le pouvoir de Yaoundé était bien informé de la situation de cette dernière.

Il en est de même pour plusieurs d'entre eux qui, gagneraient mieux à prendre leur retraite et de retourner paisiblement respirer l'air du pays au pied de leur bananeraie ou mieux encore dans leur village natal respectif .

Tout se passe comme si vieillir en fonctions et mourir doyen de corps diplomatique constituerait  une victoire diplomatique sous le régime du Renouveau. Que faire ? Croiser les bras et attendre le prochain larron ?  

Des diplomates camerounais...au Canada forcés de plier bagages.Yaoundé rajeunira t-il ses effectifs dans ses ambassades à l'étranger? Telle est la question de la semaine

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