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© Source : africa-info.org
- 03 Apr 2015 00:22:23
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Congo-Brazzaville : Constitution, Sassou sort le référendum de ses cuisses
Tenu à l’œil par la communauté internationale dans son entêtement de vouloir modifier la constitution pour garder le pouvoir ad vitam aeternam, l’irréductible Denis Sassou Nguesso, après 30 ans comme président du Congo vient de mûrir une autre entourloupette en mijotant un référendum pour faire avaler sa pilule toxique pour la démocratie.
Selon des observateurs de la scène politique congolaise, plus jamais, malgré l’usure évidente de son pouvoir et de son échec patent à améliorer la vie des congolais, « vieux tyran se refuse à une alternance démocratique. »
Dans une interview accordée récemment à l’agence de presse Reuters, il déclare qu’il s’attendait à un référendum sur une modification de constitution qui lui permettrait de briguer en principe en juillet 2016 un 3ème mandat. « Le moment viendra où nous demanderons au peuple de se prononcer sur une révision constitutionnel par référendum », a-t-il déclaré. Et d’ajouter, cynique : « Nous ne devons pas lier ma candidature au débat sur la constitution. Le moment venu, je vais me prononcer. »
En rappel, la constitution de 2002 limite à deux le nombre de mandats présidentiels et exclut les candidats de plus de 70 ans. Ce qui éliminerait d’office l’actuel dictateur au pouvoir, âgé de 71 ans, officiellement.
L’ancien commandant militaire qui arrache le pouvoir en 1997 à la fin d’une guerre civile avant de remporter sur fond de contestation, mais soutenu par la France, des élections en 2002 et 2009 après son passage à la tête du Congo de 1979 à 1992.
De son côté, l’opposition congolaise par la voix de l’union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) vient de poser ses conditions pour participer à un quelconque dialogue national.
Devant les médias le 31mars 2015, son premier secrétaire Pascal Tsaty Mabiala a clairement fait savoir que son parti ne pourra prendre part au prochain dialogue que d’abord s’il est convoqué par Sassou Nguesso en personne et ensuite la présence à ce dialogue de la Communauté internationale afin de garantir, selon lui, l’application des conclusions qui en seront issues.
M Mabiala a écarté toute idée d’intégrer un gouvernement d’union nationale.
« Si nous acceptons une transition, implicitement, nous adhérons à l’idée de changer la constitution parce qu’une transition conduira à l’abrogation des institutions », a-t-il expliqué.
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