Cameroun, COMMUNIQUE Portant sur le plan d'assistance humanitaire d'urgence pour les régions du Nord ...¢â‚¬â€œ Ouest et du Sud ...¢â‚¬â€œ Ouest 2018 ...¢â‚¬â€œ 2019 et sur la prorogation des mandats des Députés
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Cameroun, COMMUNIQUE Portant sur le plan d'assistance humanitaire d'urgence pour les régions du Nord ...¢â‚¬â€œ Ouest et du Sud ...¢â‚¬â€œ Ouest 2018 ...¢â‚¬â€œ 2019 et sur la prorogation des mandats des Députés :: CAMEROON

I- DU PLAN D’ASSISTANCE HUMANITAIRE D’URGENCE. En date du 20 juin 2018, le Premier Ministre Chef du Gouvernement, Philémon Yang, face aux membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique, les hommes et femmes de médias, a dévoilé à travers une déclaration solennelle, le plan d’assistance humanitaire d’urgence, tel que libellé supra, Plan instruit par le Président de la République, Paul Biya.

Du bilan de la situation présentée, il ressort que la situation sécuritaire dans les deux régions anglophones du pays a atteint un seuil critique.

En effet, ce qui le 21 novembre 2016, n’était que des revendications d’ordre corporatiste des syndicats des enseignants et des avocats, s’est mué en revendications politiques, puis en conflit armé, certes de basse intensité, mais de plus en plus aux conséquences humanitaires critiques.

La cohésion sociale, le système éducatif, l’autorité administrative et traditionnelle, la paix et la sécurité sont ébranlés. La précarité quotidienne de la vie s’installe insidieusement.

Les chiffres sont significatifs :

* 84 éléments (86, si s’ajoute les 2 gendarmes tués à Mutengené, le21/06/2018, après la déclaration du Premier Ministre ;

* De nombreuses personnes déplacées :

* 74 994 (soit 66 262 dans le Sud-Ouest et 8 732 dans le Nord-Ouest) en interne ;

* 21 291 réfugiés au Nigéria.

Les NU, font un bilan plus élevé.

Face à cet état de chose, un budget de 12,7 milliards de F CFA a été décrété pour reconstruire les deux régions anglophones sinistrées.

De ce budget, deux volets sont prioritaires :

* L’assistance humanitaire ;

* La reconstruction des infrastructures détruites.

Pour les concepteurs du plan, il s’agit de :

* Rétablir le cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectés par la crise socio-politique ;

* Apporter une assistance humanitaire d’urgence aux populations en détresse ;

* Assurer la réinsertion socioéconomique des populations affectées ;

* Réhabiliter les infrastructures détruites : santé, éducation et mesure de protection des enseignants et des élèves, l’habitat, etc.

DE LA SOURCE DES FONDS BUDGETISES

Ce plan de 18 mois, sera financé par le budget 2019 de l’Etat et par des contributions des Camerounais, d’où l’appel à la solidarité nationale.

Les fonctionnaires y sont contraints. La fourchette minimale oscille entre à 50.000F CFA et 2.000.000F CFA, selon que l’on ait le rang de Ministre, DG ou de simple Chef de service.

La cagnotte de l’appel à solidarité, s’élève actuellement à presque 600 à 700 millions de F CFA.

II- DU REPORT DES LEGISLATIVES

Un projet de loi a été déposé dans ce sens à l’Assemblée Nationale, sans que des raisons officielles en soient données.

Pressions extérieures ou manœuvres électoralistes internes ?

Que cette démarche, une fois de plus après la mascarade des données sénatoriales pose le problème de la fiabilité du système électoral Camerounais.

DE TOUT QUI PRECEDE, LA COACIC, EN DIX POINTS :

1- Prend acte du plan d’assistance humanitaire d’urgence et du report des législatives ;

2- Estime que ce plan vient en retard par rapport à son volet humanitaire.

3- Considère que le volet reconstruction ne peut prospérer tant que la guerre, source de destruction persiste et s’accroit en intensité.

D’armes artisanales, les sécessionnistes ont de plus en plus des armes lourdes, modernes et font preuve de plus en plus d’audace ;

Que ce volet n’est actuellement qu’un pansement sur une jambe en bois.

4- Constate la modicité du budget pour réaliser à la fois le volet humanitaire et celui de la reconstruction. Elle pense que ce budget a été monté à la hâte pour couper les herbes au pied des Nations-Unies et autres puissances tutélaires, qui s’impatientent de profiter de la crise humanitaire pour s’engouffrer dans la brèche à l’effet de mettre leur nez dans cette guerre.

5- Dénonce l’arrogance, le mépris, et le refus du dialogue politique du Gouvernement de la République du Cameroun. En effet, c’est quelques ministres bien connus, qui par leur dédain et leur condescendance, ont mis le feu aux poudre et radicalisé les populations.

6- S’inquiète d’avance des détournements massifs qui vont se faire, s’agissant des contributions directes des camerounais suite à l’appel à solidarité. Il est de notoriété publique que ces détournements sont systémiques, chaque fois que les Camerounais

répondent à ces appels à solidarité : Lac Nyos, la Coupe du monde 1994, Nsam 1998, etc., en sont des illustrations prégnantes.

7- Estime que l’Etat aurait pu prendre seul en charge ce budget ; que le seul et grand mérite symbolique de l’appel à solidarité est justement qu’il amène des camerounais de toutes les régions à manifester et à exprimer leurs solidarité et leur compassion envers leurs frères du Nord-Ouest et Sud-Ouest sinistrés.

8- Conclu que c’est le Président de la République qui est responsable de l’état actuel de délitement généralisé du pays, la crise dans les régions anglophones n’étant que la face visible de l’iceberg.

En effet, il est resté dans une posture de défiance à l’égard du peuple. Il réfute le dialogue, trouvant toutes les propositions citoyennes « sans objet ». Il fait preuve d’autisme, complètement coupé des réalités et essentiellement occupé à manœuvrer pour se perpétuer au pouvoir ad vitam aeternam.

Aux vrais problèmes, il propose de fausses solutions, qu’il exécute par ailleurs par doses homéopathiques.

Passe le temps avec son gouvernement et son parti, le RDPC à jouer au pyromane sapeur-pompier.

9- Est convaincu que, il existe actuellement deux solutions majeures pour exorciser tout le Cameroun des démons qui le hantent, afin que le « Vrai vivre ensemble » devienne une réalité quantifiable et qualitative.

Il s’agit de :

a) L’adoption d’un Code électoral consensuel, juste, transparent et impartial ;

b) La convocation d’un dialogue sociopolitique national inclusif dont les conclusions seront opposables à tous.

10- En appelle à toutes les forces sociales et politiques de cesser de lutter en rangs dispersés, de fédérer et de construire un rapport de forces nécessaires et susceptible d’amener le pouvoir en place, à prendre en compte nos revendications.

Nous devons impulser une alternance alternative !

Frantz Fanon, disait : « Chaque génération découvre dans une opacité relative, sa mission, qu’elle trahit ou accomplit.»

La COACIC, se propose d’ores et déjà comme l’un des creusets de ce mouvement, au regard de sa philosophie, son idéologie et les actions menées jusqu’alors.

Actuellement, la COACIC a lancé un appel à mobilisation pour la « REVOLUTION 2018 » ou « REVOL 18 ».

REJOIGNONS-NOUS !

TOUS A LA COACIC !

Douala, le 02 JUILLET 2018

Pour la COACIC

Le Coordonnateur National

Bruno DEFFO

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