Présidentielles 2018 : Les inquiétudes de la jeunesse
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L’amélioration du système électoral par une prise en compte des desiderata et l’envie de doter le Cameroun d’un organe vivement indépendant pour l’organisation des élections font partis des articulations clés que réclame la jeunesse pour les échéances électorales à venir.

Michèle Abé est présidente de la Fondation Conseil Jeune (Fcj), point focal de Dynamique Citoyenne (Dc) dans la région du centre. Son combat depuis des années est que le Cameroun puisqu’organiser des élections libres et, transparentes. C’est ce qui justifie son militantisme et son engagement pour que tout se déroule dans les règles de l’art. Michèle Abé sans ambages est sûre et certaine que « l’on ira à la présidentielle prochaine avec ce code électoral tant décrié ». Elle invite de ce fait la « population à se mobiliser pour contraindre les politiques à changer d’attitude ». Seulement, regrette-elle « les gens ont peur des représailles et certaines organisations sont réticentes ». Comme pour nuancer son propos, la présidente de la Fcj assure que « l’objectif n’est pas d’aller contre l’Etat, mais d’améliorer la gouvernance actuelle ». Pour être tout à fait clair, le jeune leader ajoute que « plusieurs articles du code électoral ont toujours fait problème… la majorité même » puisque nous « réclamons depuis des années que l’âge électoral soit ramené à 18 ans, qu’il y est des candidatures indépendantes, un bulletin unique afin de minimiser les cas de corruptions et de fraudes de toutes sortes ». Il s’agit de 19 points saillants sur lesquels s’appuie la jeunesse.

Age électoral

Sur la forme, l’on dénonce l’usage excessif du verbe « pouvoir » et des adverbes tels qu’éventuellement ou toutefois, qui dépouillent la loi de son caractère impératif et affirment une chose et son contraire. Par ailleurs, le mot tel que « autochtone » hypothèque la promotion de la citoyenneté. Le fond quant à lui recèle des irrégularités adossées sur la composition, les attributions, le fonctionnement et le mode de financement d’Elections Cameroon qui ne garantissent pas suffisamment son indépendance. Il y a aussi comme manquements relevés par ce groupe de travail l’’introduction de manière insidieuse de l’administration dans la gestion du processus électoral, la consécration critiquable des commissions de recensement des votes comme structures hiérarchiquement supérieurs à Elecam , le maintien critiquable de l’âge électoral à 20 ans , le maintien critiquable du scrutin à un tour , l’interdiction critiquable du principe de panachage des listes , le délai anormalement court réservé à la publication des listes électorales, des bureaux de vote et à la distribution des cartes d’électeurs.

Financement des partis politiques

Il est aussi à noter dans ces réserves tels que le choix critiquable de faire assurer par une même commission le rôle de révision des listes électorales et celui d’établissement et de distribution des cartes d’électeurs, le choix critiquable de faire du procès-verbal détenu par Elecam, le seul document de référence en cas de contestation ou de réclamation ; Le refus critiquable de l’instauration du bulletin unique de vote. Il y a aussi le refus critiquable et injustifié d’admettre les candidatures indépendantes aux élections des députés, des conseillers régionaux et des conseillers municipaux, le silence critiquable de la loi sur la conduite à tenir en cas de perte de la carte d’électeur, la place marginale réservée à la société civile dans le processus électoral, notamment dans les différentes commissions et lors des consultations organisées par Elecam. Bien d’autres points et pas des moindres figurent dans ce chapelet de récriminations.

La démarche de ces jeunes leaders constate également et malgré tout quelques signes significatifs dans la mesure où les acteurs politiques ont du mal à s’accorder pour une élection digne de ce nom. Pourtant constate le groupe de travail, l’on note la consécration appréciable d’emplacements réservés à l’apposition des affiches de campagne électorale, l’’établissement des bulletins de campagne pour chaque parti, candidat ou liste de candidats aux différentes consultations électorales , la légifération appréciable sur le financement des partis politiques, des campagnes électorales et référendaires, du vote des citoyens camerounais établis ou résidant à l’étranger, la consécration appréciable du scrutin proportionnel qui favorise la participation et l’expression des minorités.

Ce qui n’enlève en rien le fait que le travail se poursuit en interne pour que l’on soit définitivement fixé sur la rémunération des membres des commissions de révision des listes électorales et des commissions d’établissement et de distribution des cartes d’électeurs, la désignation des présidents des commissions locales de vote après appel à candidature ouverte, l’’interdiction formelle de voter sans carte d’électeur , l’instauration d’un débat entre les deux candidats arrivés en tête au premier tour lors de l’élection présidentielle, le rabais de l’âge électoral à 18 ans et l’instauration du scrutin à deux tours ainsi que la limitation du mandat du président de la République.

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