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© Camer.be : La Rédaction Avec Palabre Intellectuelle
- 30 Apr 2018 17:12:30
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Asso-Prize 2017: Rencontre avec la Maison de la Culture Québec-Cameroun :: CAMEROON
La Maison de la Culture Québec-Cameroun est une association créée en 2005, avec le concours de quelques âmes de bonne volonté, dont une Canadienne dénommée Chantal Tremblay. L’association est basée à Ebolowa, dans la région du Sud Cameroun. C’est aujourd’hui un GIC qui administre un espace cybernétique ainsi qu’une bibliothèque de plusieurs milliers de livres, dont certains offerts par des donateurs aussi sérieux que l’Ambassade de France au Cameroun. En 2016 elle s’est fait davantage connaître en participant avec brio aux Grands prix des associations littéraires, notamment en recommandant au Jury le livre "Afane – Forêt Equatoriale" d’Eric Mendi, ouvrage qui sera couronné dans la catégorie Belles-Lettres. Et aux GPAL 2017, la Maison de la Culture Québec-Cameroun est sacrée lauréate de l’Asso-Prize, en hommage à sa détermination et à ses efforts sans cesse déployés pour la promotion du livre et de la lecture. Monsieur Rodrigue Fotso, vous êtes un des responsables de la Maison de la Culture Québec-Cameroun, auriez-vous quelque chose à ajouter à cette brève présentation de votre structure ?
Bonjour Monsieur Rodrigue Fotso. Un petit mot sur votre association?
Merci pour l’intérêt que La Palabre Intellectuelle accorde à notre association. En tant que brève présentation, elle est convenable. On peut ajouter qu’elle accompagne, de façon particulière, les enfants pauvres, en mettant à leur disposition des manuels scolaires, des cafés littéraires, scientifiques et philosophiques.
De 2005 à 2018, cela fait 13 ans. C’est un temps considérable pour une entreprise bénévole, qui plus est dans le milieu de la littérature, où les subventions ne courent pas les rues. Quel est le secret de votre longévité ?
Le secret, c’est l’amour pour la culture et, par ricochet, les lettres. Il convient d’indiquer que les personnes qui œuvrent dans et pour cette structure sont, de façon globale, des Hommes de science (entendu dans la perspective académique) car en majorité des enseignants des langues et cultures.
Si vous deviez en quelques mots faire un bilan de vos activités depuis votre création en 2005 ?
En gros, le bilan est hautement positif. Il y a une certaine autosatisfaction de l’association à voir les enfants et jeunes s’épanouir dans la lecture, les rencontres littéraires et philosophiques, l’accès à des connaissances via internet, l’écriture, entre autres. Outre ceci, l’association a déjà été distinguée, par deux fois, par le GPAL, c’est la preuve que nos efforts se font remarquer.
Quels sont vos rapports avec la tutelle, le Ministère des Arts et de la Culture en l’occurrence ?
C’est la tutelle. Nous croyons que le moment viendra où elle nous accordera l’attention nécessaire. Le GIC Maison de la Culture Québec-Cameroun est plein de volonté.
Comment entrevoyez-vous l’avenir de la littérature au Cameroun, auriez-vous quelques propositions à faire aux pouvoirs publics pour que les choses s’améliorent ?
La littérature au Cameroun est appelée à un avenir, cela pour plusieurs raisons. En effet, il faut souligner que le pays est chargé de cultures, traditionnelles comme modernes ; les jeunes sont travailleurs et généralement très inspirés (vous n’avez qu’à observer leur déploiement dans les autres domaines de la culture tels que la musique et le cinéma). Le pays souffre de plusieurs maux, mais aussi, dégage des points positifs qui peuvent constituer de bonnes thématiques à explorer dans l’art de l’écriture littéraire. Il est souhaitable que les pouvoir publics s’impliquent davantage en créant des espaces, des plateformes pour susciter la flamme nourrie chez les jeunes (et même les autres catégories sociales). Lesdits pouvoirs publics doivent accompagner les associations qui travaillent pour ces objectifs-là. Un concept comme celui du GPAL doit mériter beaucoup plus d’attention.
Un dernier mot, ou des remerciements à l’endroit de ceux qui ont souvent soutenu la Maison de la Culture Québec-Cameroun ?
Merci à tous ceux-là qui sont au four et au moulin pour que la culture soit davantage prise en compte. Ils se reconnaissent forcément. Merci aux membres de notre association et merci aux personnes qui suivent et participent à nos diverses activités. Merci à La palabre Intellectuelle.
Merci d’avoir répondu à nos questions, et bravo encore pour ce prix bien mérité.
Pour rappel, les autres prix des GPAL 2017 ont été décernés à Macaire Etty (Grand Prix des Belles-Lettres pour "La geste de Bréké"), Ebénézer Billé et Georges Moukouti (Grand Prix de la Recherche pour "Hispanoamérica: visión contemporánea"), Seydou Badian Kouyaté (Grand Prix des Mécènes, pour l’ensemble de son œuvre), W.E.B. Du Bois (Grand prix de la mémoire).
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