Réorganisation de l'armée : Des réajustements opportuns
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Réorganisation de l'armée : Des réajustements opportuns :: CAMEROON

Le nouveau découpage militaire territorial vise à augmenter les capacités opérationnelles des forces de défense.

La  réorganisation  du commandement  militaire territorial accompagné d’un redéploiement  des  hommes  chargés d’animer  ces  structures  est matérialisée  par  22  décrets et  trois  arrêtés  signés  mercredi  par  le  président  de  la République, chef des armées. Le fait majeur est que le Cameroun passe  désormais  de quatre à cinq régions militaires interarmées  (RMIA).  La  cinquième région dont le poste de commandement est basé à  Bamenda  naît  de  l’éclatement  de  la  deuxième  RMIA qui  couvrait  jusqu’ici  les  régions administratives du Littoral,  du  Nord-Ouest  et  du Sud-Ouest. 

Désormais  la deuxième  RMIA  basée  à Douala a pour ressort territorial les régions du Littoral et le  Sud-ouest  tandis  que  la cinquième  RMIA  couvre  les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest.  Ce  redécoupage  décide  par  le  chef des  armées vise  un  meilleur  quadrillage et  un  maillage  du  territoire dans  l’optique  d’adapter  le dispositif sécuritaire aux nouvelles  menaces  auxquelles notre pays fait face.

Comme on peut le constater à travers ces textes, l’immensité de la deuxième RMIA dans son ancienne configuration était de nature à diluer son efficacité opérationnelle.  Dans la même mouvance,  le chef  de  l’Etat  crée  une  cinquième région de gendarmerie dont  le  PC  est  basé  à  Bamenda.  Comme  il  l’a  fait  en 2014, au plus fort des exactions  de  la  secte  terroriste Boko Haram en territoire camerounais, le  chef  de  l’Etat, chef  des  armées  entend  à travers cette refonte renforcer et autonomiser militairement les  unités  opérationnelles pour en finir avec la poussée sécessionniste en cours dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. La persistance des  attaques  sur  le  terrain ont rendu nécessaire ces réajustements.  Il  s’agit  pour  le président  de  la  République de rapprocher les unités des sites crisogènes pour mieux coordonner les opérations de sécurisation.

A l’instar de ce  qui se passe à l’Extrême-Nord, l’ennemi dans les régions du Nord-Ouest  et  le  Sud-Ouest utilise  un  modus  operandi asymétrique. D’où cette mue et  cette  revue  permanente du  dispositif  sécuritaire  et des stratégies de riposte.  Cette refonte consacre un renforcement des capacités opérationnelles  des  forces  terrestres  et aériennes  avec la création des brigades d’infanterie  motorisées  à  Bertoua, Bamenda  et  Buea  et  des bases aériennes à Maroua et Bamenda.  Par  cette  réorganisation, le haut commandement souhaite surtout mieux coordonner les forces de défense  dans  la  lutte  contre toutes  les  nouvelles formes de péril sécuritaire tant à l’intérieur qu’à ses frontières du pays.  

Le  redéploiement  des hommes chargés d’animer ces unités obéit aux mêmes objectifs. La nouvelle région militaire interarmées a à sa tête, un officier général bien capé, rompu aux techniques de renseignements, un habitué des théâtres des opérations pour avoir servi comme casque bleu au  Cambodge  en  1994.  Le général de brigade Agha Ronbinson Ndong qui commandait jusqu’ici la 22è BRIM basée à Bamenda connait déjà le terrain. Ce lauréat de la promotion bravoure et persévérance de  l’EMIA  aura  pour  mission ramener  le  calme  et  la  paix dans  cette  région  en  proie aux  menées  séparatistes.

Quant au  général de division Saly Mohamadou qui reste à la tête de la deuxième RMIA dont l’étendue du territoire a été redimensionnée pour lui permettre  de  mieux  asseoir sa maitrise du terrain et des troupes est un homme d’expérience.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo