L'Ambazonie demande la libération de Sisiku Ayuk Tabe
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Le gouvernement de cette République illégale vient de publier un communiqué à l’intention du Nigeria et du Cameroun.

Les leaders de l’Ambazonie sont toujours vent debout contre la disparation de Sisiku Ayuk Tabe, le président par intérim de cet Etat illégal qui demande la sécession des deux régions anglophones du Cameroun, et dix de ses collaborateurs dans un hôtel d’Abuja, la capitale nigériane. Après un premier communiqué, signé le lendemain de cette disparition, le 5 janvier 2018, les Ambazoniens ont rendu public un deuxième communiqué le 16 janvier dernier.

C’est Chris Anu, le secrétaire en charge de la communication qui signe ce communiqué depuis la ville de Buea, dans la région anglophone du Sud-Ouest. En parcourant ce dernier, on apprend que le gouvernement intérimaire de l’Ambazonie soutient mordicus que Sisiku Ayuk Tabe et ses collaborateurs ont bel et bien été enlevés par les autorités nigérianes avec la complicité du pouvoir de Yaoundé. Et dans le même communiqué, le gouvernement ambazonien demande la libération sans condition de son président.

« Depuis son enlèvement, le 5 janvier En 2018 par des hommes armés, le gouvernement nigérian a empêché le président Julius Ayuk Tabe et dix autres membres de son cabinet d’avoir accès à leurs avocats et aux membres de leur famille », écrit Chris Anu. Dans la suite, le communiqué est plus menaçant : « nous aimons attirer l’attention du gouvernement nigérian et du monde entier sur le fait que ces victimes enlevées sous prétexte de fomenter des troubles dans la nation camerounaise ne sont pas camerounaises. Ce sont des ambazoniens ».

Chris Anu ajoute : « notre volonté de lancer une campagne de désinvestissement économique dans la République du Cameroun ne faiblira pas. Nous ciblerons les entreprises étrangères qui font des affaires en République du Cameroun et dont les revenus soutiennent les fonctionnaires corrompus et inefficaces de M. Paul Biya. Il est temps que les gouvernements occidentaux adoptent une loi sur le désinvestissement au Cameroun qui obligera leurs gouvernements à réduire les liens d’investissement avec les entreprises qui font des affaires dans la République du Cameroun. Mais s’ils ne le font pas, nos actions vont certainement les forcer à le faire ».

Au moment où nous mettions sous presse, le gouvernement nigérian n’avait toujours pas répondu à cette sortie des responsables de l’Ambazonie. Abuja a toujours refusé d’admettre avoir arrêté Sisiku Ayuk Tabe comme l’affirme le gouvernement ambazonien. Idem pour le gouvernement camerounais, qui jusqu’ici ne s’est pas prononcé sur cette disparition.

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