Le gouvernement lance une enquête sur les violences
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Amnesty International épingle encore une fois les autorités camerounaises pour les violences qui ont touché les provinces du nord-ouest et du sud-ouest, le 1er octobre, lors de manifestations indépendantistes dans ces deux provinces anglophones.

L'organisation des droits de l'homme parle de plus de 500 personnes victimes d'arrestations « massives et arbitraires » et qui croupissent en prison, de gens « entassées comme des sardines » au Groupement mobile d'intervention de la police de Buea. Dans ce contexte et sur fond d'une guerre des chiffres sur le nombre de victimes, le gouvernement camerounais vient d'annoncer une enquête sur ces événements.

« Accusations fallacieuses », « chiffres fantaisistes », se défend le gouvernement camerounais qui continue de nier farouchement toutes les accusations portées par Amnesty International. Et il tente de couper court à une polémique qui n'en finit pas.

Il vient de demander au ministre de la Justice de diligenter une enquête pour faire la lumière sur le nombre exact de victimes. Le gouvernement évoque à peine dix morts, tandis que l’ONG parle de vingt morts et que d’autres sources encore estiment que les violences ont fait une trentaine de morts. Mais aussi sur les biens de l'Etat ou de particuliers qui ont été détruits, brûlés ou saccagés lors des manifestations indépendantistes du 1er octobre notamment.

« Il est indispensable de savoir ce qui s’est passé, estime le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. Au terme de cette démarche, le gouvernement aura une vision globale, incontestable, dès lors que ces enquêtes seront menées de façon transparente, sans complaisance. »

Le porte-parole du gouvernement camerounais se veut rassurant : nul n'est au-dessus de la loi, affirme-t-il. « Si d’aventure, il était établi que quelques brebis galeuses auraient fait indûment usage d’une force excessive, il va sans dire que les responsables militaires prendront les décisions qui s’imposent, assure-t-il. Mais je doute fort, compte tenu du professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité, que tel soit le cas. »

Des officiers de police judiciaire issus de la police et de la gendarmerie seront chargés de ces enquêtes sous la supervision des autorités judiciaires. De quoi alimenter encore la polémique puisque ce sont ces corps qui sont justement mis en cause dans ces violences par les ONG.

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