Cameroun : LA PRODUCTION DU POIVRE BLANC DANS LE DEPARTEMENT DU NKAM PARTICULIEREMENT DANS LE VILLAGE DIWOM. FACTEURS FAVORISANTS.
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Cameroun : LA PRODUCTION DU POIVRE BLANC DANS LE DEPARTEMENT DU NKAM PARTICULIEREMENT DANS LE VILLAGE DIWOM. FACTEURS FAVORISANTS. :: CAMEROON

Le poivre blanc appartient à l’espèce Piper nigrum (famille des Pipéracées) qui se décline en poivres vert, noir, blanc ou gris selon le stade de maturité à la récolte et les procédés de transformation. Au Cameroun, la zone de production par excellence de cette spéculation est le département du Moungo particulièrement PENJA un arrondissement de la zone. En 2015 une production de 300 tonnes l’an dans cette zone écologique avait été enregistrée. Très prisé à l’échelle internationale, du fait de ces propriétés organoleptiques, c’est un condiment qui par son arôme donne un goût agréable et unique aux mets culinaires.

Le climat ayant un impact positif et même le type de sol c’est une culture de rente convoité par toutes les zones agro-écologiques actuellement au Cameroun. Dans ce contexte, Monsieur YONTA MELI Philipe PDG du GIC ESPERO décide tester dans son exploitation, la production du poivre. L’exploitation se trouve dans la zone forestière humide à régime pluviométrique monomodal (régions du Littoral). Vue cette initiatives il sera important de faire ressortir les facteurs favorisants et limitant de la production de cette spéculation dans la dite structure.

La relation existant entre la plante et son biotope, est d’une importance capitale dans toute production agricole. L’inter réaction de l’organisme avec les différents facteurs principalement, physiques, chimiques et biologiques du milieu, conditionne énormément la physiologie et par conséquent, la production d’une spéculation. La production du poivre dans le département du Nkam est une culture acceptée par les terres de la zone. Nous avons testé la culture du poivrier sur une superficie de 500 m² en 2013 et aujourd’hui nous récoltons pour nos sauces et avec pour projet d’étendre cette expérience sur un hectare. La production du poivrier est facile et compliquée en même temps. Les poivriers pour exprimer un potentiel de croissance meilleur, nécessite la présence d’un tuteur qui servira de support pour sa vitesse de croissance d’une part, d’ombrage d’autre part et surtout une vie symbiotique entre les deux. Déjà c’est une plante très sensible à la chaleur et dans une zone sableuse comme la notre, avec des perméabilités fortes, une très faible rétention d’eau, il est obligation de mettre sur pied un système d’irrigation dans le but de satisfait les besoins hydriques et en nutriment de la plante. D’où l’importance des facteurs favorisant et limitant de cette culture.

Deux facteurs influencent soit positivement, soit négativement la réussite de cette culture. Il s’agira des facteurs endogènes liés directement à la plante et exogènes liés à l’environnement et l’Homme. Prospérer dans la production de cette culture implique : des moyens financiers pour l’achat des tuteurs et plants de poivrier dont un plant coûte 1500 FCFA. Etre capable de sélectionner les plants de meilleure qualité, de mettre sur pied un système d’irrigation pour minimiser les pertes hydriques de la saison sèche, maîtriser le moment du planting et des traitements de manière préventive et surtout curative. Mettre sur pied un système de production des animaux qui aiderait via les déjections la fabrication du composte et favoriser ainsi la rétention d’eau dans le sol. Eviter les pentes qui favorisent l’érosion au détriment de la culture en production. Lorsque tous ces facteurs sont pris en considération vous récoltez le poivre et la commercialisation dévient une évidence car le kilogramme fluctue entre 12 et 14 000 FCFA.

En somme, nous avons réussir la parcelle expérimentale de poivre dans le NKAM. Ce succès du fait que les facteurs endogènes et exogènes ont bien été maîtrisés. Les poivriers ont bien été valorisés dans un environnement adéquat et les résultats satisfaisants, nous donne une motivation de booster la production sur un hectare. Pour une telle superficie il faudra prévoir 2500 tuteurs et 2500 plants de poivriers tout en restant patient car se sont des cultures à long cycle de production. Nous pouvons parler de poivre blanc de Diwom comme celui de Penja.

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