Domaines : L’Etat a délivré 183 000 titres fonciers
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Les réserves foncières dépassent 3,5 millions d’hectares. La ministre Koung à Bessiké annonce plus de rigueur dans l’attribution des terrains aux projets.

L’Etat du Cameroun a-t-il la maîtrise de son territoire ? Ainsi peut-on résumer les préoccupations du Sénat, adressées hier, 21 juin 2016, à la ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. Catherine Koung à Bessiké a apporté des réponses à la série de questions posées par le sénateur Maurice Amadou. Des chiffres fort édifiants ont alors été donnés par la Mindcaf.

Au 31 décembre 2016, l’Etat du Cameroun avait délivré quelque 183 841 titres fonciers. Les hommes se taillent la part du lion avec 123 858 titres, contre environ 28 000 pour les femmes. Il est à noter que l’Etat lui-même détient des titres fonciers sur son domaine privé. La ministre Koung à Bessiké se réjouit de ce que l’établissement des titres fonciers s’est accéléré au Cameroun depuis le lancement du programme de modernisation du cadastre, avec notamment la mise en place d’un réseau géodésique unique de référence. Ainsi, 13 000 titres fonciers ont été délivrés depuis 2015.

Les investisseurs comptent évidemment parmi les bénéficiaires. En effet, l’administration foncière conduit le projet d’appui à la modernisation foncière et de l’amélioration du climat des affaires. A ce jour, l’Etat a déjà constitué des réserves foncières chiffrées à 3 569 570 hectares sur le territoire national. Ces espaces sont affectés à des secteurs économiques. Ils serviront notamment à l’agro-industrie, la construction des logements sociaux et aux lotissements domaniaux, selon la ministre. Elle a ajouté qu’environ 3,5 millions d’hectares sont également en cours de sécurisation.

Toutefois, l’Etat sera plus rigoureux dans l’affectation des terrains aux projets. « Pour déclarer un projet d’utilité publique et lui donner du terrain, il faut que ce projet soit mature ; c’est-à-dire qu’il soit viable, capable d’impacter réellement sur la vie des populations, qu’il y ait des financements disponibles ou au moins un processus de mobilisation mature, et la prise en charge des commissions qui travailleront ».

Ces exigences seront également appliquées aux projets soumis à l’Etat par les collectivités locales décentralisées, à savoir les communes, a prévenu la ministre Koung à Bessiké.

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