Cameroun, Qui est vraiment la veuve de Ruben Um Nyobè ? Bienvenue au bal des faux-culs et de l’hypocrisie
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Cameroun, Qui est vraiment la veuve de Ruben Um Nyobè ? Bienvenue au bal des faux-culs et de l’hypocrisie :: CAMEROON

Une image est passée en boucle hier sur la CRTV chaîne nationale, une dame d’un certain âge est présentée comme étant la veuve du nationaliste Ruben Um Nyobè. Elle est brandie tel un trophée de guerre, le député de l’UPC à la célèbre béquille n’est pas loin, il est peut être la caution morale et « républicaine » qualitificatif que l’on a retrouvé hier à toutes les sauces dans la bouche des journalistes de la CRTV. Cette fois ce ne sont pas les journalistes qui sont mis en cause mais tout de même ! C’est nous historien, Achille Mbembe en premier, lui le spécialiste de Ruben Um Nyobè, moi en second pour avoir initié il y a quelques années de faire remonter à la surface cette partie de notre histoire qualifiée de « hideuse » par ceux qui nous denient toute humanité et toute intelligence. 

Qui est donc cette femme vue au Palais de l’Unité dans une nuée de journalistes ? (Image en dessous)

 

Certainement pas la veuve de Ruben Um Nyobè, Marthe Um Nyobè femme de 90 ans que j’ai autrefois rencontré au quartier « Ndjock-Kong » à ne pas confondre avec le village du même nom dans la localité de Boumyèbel. Je l’ai connu alors que j’étais J’avais demandé à Mayi Matip s’il pouvait me permettre de dire bonjour à cette « mbombo ». 

Pourquoi donc les « nouveaux historiens » ont brandi à la face du monde hier au Palais de l’Unité une vraie fausse veuve du leader nationaliste camerounais ? Etait-ce la volonté de Paul Biya lui-même ou des officines de manipulation qui pullulent au Cameroun en ce moment ? Je connais Marthe Um Nyobè, je connais ses histoires de lit avec Um, j’ai vu son acte de mariage, la photo qui l’accompagne et cette femme vue au Palais de l’Unité n’est pas Marthe Um Nyobè pourtant toujours en vie.

Marthe Ngo Mayack dans le poids de l’âge reste pourtant une femme assez ouverte, c’est vrai elle ne dit pas bonjour en français mais parle couramment bassa’a et le bidjin ! Elle a quelques mots éwondo et douala. Ils se sont mariés en 1944, je cite de mémoire puisque je n’ai pas avec moi mes notes prises lors de notre rencontre. Elle avait fait la cuisine pour moi, je marque un point face à mon frère Achille Mbembe qui n’a pas eu cet honneur. Je pourrais parler de sa taille de sa beauté de son intelligence, de sa capacité de séduction mais ce n’est ni le lieu ni le moment, car belle elle fut et le demeure, intelligente aussi mais surtout oui une véritable bombe de séduction dans le canon de beauté des femmes de cette partie de notre pays. Il n’y a qu’à regarder ses yeux, ses lèvres et les fesses rebondies sous son kaba qui trouvent toujours chalands !

Que de nuits passées à la belle étoile à se conter fleurette ? Que de parties de pêche à l’épuisette pour nourrir son homme et faire grandir les enfants ? Quatre années de maquis, quatre années de brousse, quatre années pour que le Cameroun lui serve un autre visage en lieu et place du sien ? Elle m’avait confié comme un secret, « Aloga, l’Etat nous a abandonné, ton devoir est que le Cameroun ne le fasse pas à son tour ».

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