Crise anglophone : Le barreau des avocats en conclave pour défendre leurs confrères  comparaissant au Tribunal militaire de Yaoundé  ce 1er février
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De Me Claude Assira, à Me Emmanuel Simb, ils ont été perçus le 31 janvier 2017 à la Fondation Salomon Tandeng   Muna de Yaoundé sous la coordination de Me Bernard Muna.

La crise anglophone qui gagne en ampleur et en envergure, verra dès ce 1er février, l’entrée en scène du judiciaire. Comparaissent au Tribunal militaire de Yaoundé, des leaders de ce qui est donné comme tête de proue des revendicateurs du fédéralisme et/ou la sécession du Cameroun.  De l’animateur radio, Mancho Bbc, Me Nkongho Agbor Balla en passant par  le Dr Fontem Afoteka’a Neba, tous, se présenteront ce 1er jour de février devant la cour martiale de Yaoundé. 

Ils devraient alors répondre de huit chefs d’accusation retenus contre eux. Il s’agit : de l’hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, révolution, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte aux agents publics de l’Etat et résistance collective. Les deux premiers leaders cités,  et qui occupent  respectivement les strapontins de président et de secrétaire général du Consortium de la société occidentale anglophone du Cameroun, apprend-on, seraient considérés comme les plus dangereux par le régime de Yaoundé.

Selon toute vraisemblance, la loi du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme, devrait frapper les deux acolytes. Celle-ci en son article 2,  stipule qu’est «Est puni de la peine de mort, celui qui, à titre personnel, en complicité ou en coaction, commet tout acte ou menace susceptible de causer la mort, de mettre en danger l'intégrité physique, d'occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages des ressources naturelles, à l'environnement» stipule. 

A y adjoindre les infractions réprimées par le Code pénal révisé de juillet dernier, des érudits du Droit s’accordent à dire que la main de la Justice camerounaise, serait extrêmement lourde sur les accusés qui comparaissent ce mercredi 1er février au Tribunal militaire de Yaoundé où apprend-on, un dispositif de sécurité spécial a déjà été déployé.

Approché par Camer.be au sortir de leur conclave, Me Emmanuel Simb s’est montré peu généreux en confidences. «  Le barreau se réunissait pour voir dans quelle mesure nous allons défendre nos confrères concernés par le procès qui s’ouvre demain (1er février 2017, Ndlr) au Tribunal militaire de Yaoundé. Nous avons travaillé sous la coordination de Me Bernard Muna. La réunion n’était pas ouverte à la presse », a-t-il tout de même consenti à déclarer.

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