Difficile archivage des données d’état civil
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CAMEROUN :: Difficile archivage des données d’état civil :: CAMEROON

L’absence d’un statut des officiers en la matière et d’autres problèmes ont été présentés hier lors d’un atelier tenu à Yaoundé.

Claudine m. n’a jamais connu les tracasseries et autres formalités liées à la déclaration de naissance. Cette mère de quatre enfants fait établir les actes de naissance de ses bambins auprès de son frère aîné qui est officier d’état civil. Pour entrer en possession du précieux sésame, elle lui remet juste la déclaration délivrée par le centre de santé où elle a accouché. Du coup, sur l’acte de naissance de tous ses enfants, la ville de Bafoussam figure à la suite de la mention lieu de naissance.

«Mon frère  met le lieu de naissance en fonction de son domaine de compétence. Et puis je ne crois pas qu’il y ait un problème si le lieu qui figure sur l’acte n’est pas exact. Peu importe!», justifie Claudine m. Banaliser l’état civil (naissance, mariage, décès), est une attitude assez récurrente chez les Camerounais. Un comportement aggravé par divers problèmes. Notamment la non définition du mode de recrutement des officiers et secrétaires d’état civil, l’ignorance du rôle des archives du tribunal de première instance et du Bureau national de l’état civil (Bunec)-les deux structures qui s’occupent de l’établissement des actes d’état civil- camer.be, les imprécisions sur les modalités pratiques de communication, l’inadéquation entre les infrastructures et les équipements existants et le rythme de production des archives d’état civil… autant de manquements qui sont confinés dans le «Livre blanc sur l’état civil» présenté le 12 décembre dernier à Yaoundé.   

Enseignement

Au cours de l’atelier de restitution tenu hier, il était également question de donner des solutions pour en finir avec les problèmes liés à l’état civil. en parcourant le document de 476 pages, on peut constater que les volets de l’éducation, financier, juridique… sont également pris en compte par les administrateurs de greffes, ministre plénipotentiaire et autres experts ayant participé à la confection du livre. Les 18 chapitres étayés de tableaux, de formulaires de déclaration de naissance et de décès (standard), des textes de loi sur la question de l’état civil, pourront permettre aux législateurs et décideurs de sécuriser la nationalité camerounaise.

Les thèmes tels que le statut des officiers et secrétaire d’état civil, le financement du système d’état civil, l’archivage de ces données, la définition de modules pour programmes d’enseignement, l’état civil des étrangers au Cameroun, l’établissement des statistiques et l’informatisation des données d’état civil, entre autres sont détaillés dans ce qu’on peut appeler «la bible de l’état civil au Cameroun».

Ce document a été possible grâce la collecte d’informations sur le terrain, la formation des officiers et secrétaires d’état civil (4099) et autres personnels (728) sur l’ensemble du territoire national. Avant la formation, la société Civipol conseil (France) et le ministère de l’administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) ont planché sur la méthodologie de formation.

Des activités qui entrent dans le cadre du Programme de réhabilitation de l’état civil du Cameroun (Pre2c). Programme mis en place en 2007 et issu de la coopération entre le Cameroun et la France. Dans la foulée, le Bunec voit le jour en 2013.

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