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© Le Jour : Assongmo Necdem
- 11 Nov 2016 08:32:28
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CAMEROUN :: Assemblée nationale : Cavaye pour la « traque » des réseaux sociaux :: CAMEROON
Pour le président de la Chambre, il s’agit d’un fléau social à combattre.
Voici que Cavaye Yéguié Djibril s’engage dans la guerre du gouvernement contre les réseaux sociaux. Le président de l’Assemblée nationale prescrit ceci : « aux autorités compétentes, il est temps d’organiser la traque, afin de débusquer et de mettre hors état de nuire ces félons du cyberespace. » En clair, conclut le Pan, il faut des limites à la liberté d’expression car, « autrement, elle deviendrait liberticide ». Le sujet est dans l’ère du temps, et ne lui a pas échappé, dans son discours hier, 10 novembre 2016, à l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale.
« Fléaux sociaux »
Cavaye Yéguié Djibril y va de sa formule : « les réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui au Cameroun de véritables fléaux sociaux ». Les réseaux sociaux sont donc « cette nouvelle forme de terrorisme, toute aussi insidieuse », affirme le Pan. Pour lui, il ne s’agit plus d’un outil de communication et de partage sur Internet. Cavaye n’y voit désormais qu’une « arme vouée à la désinformation, pis encore, à l’intoxication et à la manipulation des consciences, semant ainsi la psychose au sein de l’opinion ».
Le Pan n’y voit aussi que le « déferlement d’informations erronées ». Il ajoute que c’est l’oeuvre « d’amateurs qui évoluent aux antipodes de toute éthique et de toute déontologie ». Le propos de Cavaye se rapproche bien de ceux plusieurs fois tenus par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement. Pour ce dernier, les réseaux sociaux sont « des nids d’oiseaux de mauvaise augure » qui travaillent à « déstabiliser le Cameroun ».
Il n’empêche que la sortie de Cavaye Yéguié Djibril est loin d’avoir emporté l’unanimité chez les députés. A commencer par ses camarades du Rdpc. « Il est très difficile de dire que nous allons avoir un contrôle sur les réseaux sociaux. Ils ne sont pas que négatifs, ils participent aussi à l’évolution du pays », rétorque l’honorable Jean Simon Ongola. Quant à Joshua Osih du Sdf, il fait remarquer que ceux qui veulent combattre les réseaux sociaux n’y sont pas pour s’informer. Ils gagneraient d’ailleurs à y aller, pour éviter une gestion chaotique de l’information comme on l’a vu après l’accident ferroviaire d’Eseka.
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