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© Cameroon Tribune : MAKON Ma PONDI
- 02 Nov 2016 11:02:09
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CAMEROUN :: Catastrophe ferroviaire d’Eséka : Récupération malsaine :: CAMEROON
La récente catastrophe d’Eséka sert de prétexte à certains pour déverser leur bile sur les réseaux sociaux ou se livrer à d’autres basses manœuvres sur fond de récupération politique.
La catastrophe ferroviaire survenue le 21 octobre dernier à Eséka a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion nationale, tant le pays était sous le choc. Notamment au regard du nombre élevé des victimes consécutives au tragique déraillement que l’on sait. Normal que les uns et les autres aient tenu à livrer leurs sentiments et analyses de la situation ainsi créée, ces tristes événements ayant endeuillé la nation tout entière.
Sauf que usant et peut-être même abusant – de la liberté d’expression qui caractérise le Cameroun sous le Renouveau, de nombreux acteurs de la sphère politique ont trouvé dans ce sujet comme un véritable pain béni. A travers les ondes de la presse dite chaude et les colonnes des journaux, le sinistre d’Eséka s’est vite transformé pour certains en défouloir, un alibi commode, un exutoire rêvé pour asséner des coups, porter l’estocade, assouvir des appétits bassement politiciens.
De la vétusté des installations ferroviaires au sous-équipement de l’hôpital de district d’Eséka, en passant par l’arrivée tardive des secours sur le lieu du drame, l’absence d’une antenne locale de sapeurs-pompiers, le délabrement de l’axe routier Boumnyébèl-Eséka, tout y est passé sur fond de démagogie à peine déguisée.
Des déclarations qui ne visaient manifestement qu’un seul objectif : accabler, embarrasser au maximum le chef de l’Etat et en tirer les dividendes politiques conséquents. Il est peu probable dans ce contexte que les critiques et autres prises de position des différents acteurs aient pu être guidées uniquement par la compassion.
On peut s’étonner que ni le soutien aux familles éprouvées, ni l’évacuation et la prise en charge des blessés dans diverses formations hospitalières, ni l’assistance matérielle et financière octroyée aux victimes ou leurs ayants-droit – en attendant les indemnisations de l’assureur - n’aient pu trouver grâce aux yeux de ceux qui ont pour seul credo la défaillance alléguée du gouvernement.
On sait pourtant que le président Paul Biya, en même temps qu’il a décrété une journée de deuil national sur toute l’étendue du pays le 24 octobre dernier, a mis sur pied une commission d’enquête avec pour mission de déterminer les causes de l’accident, de proposer les mesures visant à limiter les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir et d’établir clairement les responsabilités, toutes choses qui devraient permettre de comprendre les dysfonctionnements observés et de ressouder l’union des cœurs de tous les Camerounais dans la douleur. Au lieu de les opposer en chapelles et en clivages inutiles.
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