UN BREF APERÇU DES CONTRADICTIONS DE LA POLITIQUE SANITAIRE DU « RENOUVEAU » SUITE AU RAS LE BOL DES PATIENTS DIALYSES DE L’HOPITAL GENERAL DE YAOUNDE
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CAMEROUN :: UN BREF APERÇU DES CONTRADICTIONS DE LA POLITIQUE SANITAIRE DU « RENOUVEAU » SUITE AU RAS LE BOL DES PATIENTS DIALYSES DE L’HOPITAL GENERAL DE YAOUNDE :: CAMEROON

L’état des lieux global est au dysfonctionnement des générateurs de dialyse dans pratiquement tous les hôpitaux qui en sont équipés. A l’Hôpital Général de Yaoundé notamment, sur 20 générateurs, 7 sont passablement fonctionnels. Lorsqu’on a dit passablement fonctionnel, cela revient à dire que la prise en charge, lorsqu’elle a lieu, n’est pas  du tout optimale du point de vue qualitatif. Ce qui est fort regrettable.

Portant la santé ne saurait être un privilège. La santé est un droit inaliénable pour tous. Lorsqu’on sait qu’un aéronef médicalisé coûte 50 fois plus cher qu’une intervention à distance par un groupe de spécialistes qualifiés en synergie avec nos médecins locaux, l’on est en droit de se poser des questions. À qui profite la mort programmée des camerounais par centaines de milliers à fleur de l’âge ? Paul Biya et sa famille, pour ce qui est de leur santé ne font confiance ni à nos médecins, ni à nos hôpitaux. Le Chef d’Etat camerounais, nous suggère t-il par là même que le système sanitaire que sa propre politique a mis en place est inopérant ?

Une politique sanitaire qui mettrait le citoyen au centre de toute action aurait tout simplement opté pour l’amélioration de l’infrastructure sanitaire et des plateaux techniques chez nous. Or cela ne sera jamais possible tant que plus de 50% des fonds affectés à la santé servent aux évacuations sanitaires d’une poignée de personnes, que le langage politico-ordurier camerounais, excusez du peu, nomme pompeusement VIP.

Pourtant, le meilleur moyen d’économiser des fonds c’est d’obliger les détenteurs du pouvoir à se faire soigner au Cameroun. Il n’ya pas mesure plus incitative que celle-là pour faire davantage confiance à nos propres médecins à qui on aurait préalablement donné des conditions optimales de prestation. Tant que cela ne sera pas effectif, tous les discours tendant à rassurer les patients camerounais relèveraient ni plus, ni moins que de la propagande politicienne.
 
Or lorsque nous disons « Le Peuple d’Abord ! » à l’AFP, nous entendons par là qu’il faut placer l’homme au centre de toute action. Ainsi, au lieu d’évacuer à coup de centaines de millions quelques privilégiés alors que l’espérance de vie chez nous est désastreusement en déclin, l’on pourrait utiliser cet argent pour améliorer les conditions de prise en charge du plus grand nombre.

Si l’AFP arrivait au pouvoir, l’une des mesures urgentes que nous prendrions serait d’instaurer une politique sanitaire qui fait de la prise en charge locale la REGLE et de l’évacuation l’EXCEPTION. Nous pensons que l’argent que ces « VIP » dilapident dans des évacuations au moindre petit bobo pourrait servir largement au renforcement et à la maintenance des plateaux techniques ainsi qu’au recyclage de nos médecins pour le bien être de tous les camerounais.

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