En co-présidant, ce 6 octobre 2016, la cérémonie officielle d'inauguration des cellules Anti-Trafic dans les deux principaux aéroports du Cameroun, l'Ambassadeur-Chef de Délégation de l'Union européenne a souligné que le partenariat Cameroun-UE, en matière de sécurité, produit des résultats concrets qui profitent aux deux parties. L'ambassadeur Françoise COLLET a, par ailleurs, indiqué que la sécurité et le développement sont deux notions qui vont ensemble.

Les deux cellules Anti-Trafic installés dans les deux principaux aéroports du Cameroun entrent dans le cadre du projet européen "Airport Communication Project" (AIRCOP). Ce projet est financé par l'Instrument européen contribuant à la stabilité et à la paix (ICSP) et mis en œuvre par l'Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), en partenariat avec l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et INTERPOL. Avec une enveloppe globale de 3 millions d'euros (près de 2 milliards de FCFA dont 88% issus des financements européens), le projet AIRCOP a pour objectif de lutter contre le trafic de drogue et autres activités illicites dans des aéroports internationaux de 26 pays d'Amérique Latine, des Caraïbes et d'Afrique, avec l'établissement d'une communication opérationnelle entre les agents, ainsi qu'un renforcement de leurs capacités opérationnelles.

Le projet est mis en œuvre au Cameroun depuis 2013, avec un co-financement du Japon. Il a facilité l'organisation de plusieurs sessions de formation au profit des agents (douaniers, policiers et gendarmes) dans les aéroports de Douala et Yaoundé. Il dispose d'un matériel de détection adapté aux normes modernes en la matière. L'Union européenne a facilité l'organisation de plusieurs missions 'AIRCOP' au Cameroun, ce qui a permis aux agents de ces deux centres de gagner en expérience.

Les unités officiellement inaugurées ce 6 octobre sont donc opérationnelles. Elles ont déjà permis d'intercepter 14 kg de cocaïne, 48 kg de Tramadol, 550 kg de Khat, des médicaments contrefaits, des écailles de pangolin (une espèce protégée), de l'ivoire, des devises en dollars et en euros (pour un montant de plus de 52 Millions de FCFA),  des pierres précieuses, ainsi que des médicaments contrefaits.

Les deux cellules sont composées chacune de 17 agents issus de la Police, des Douanes et de la Gendarmerie nationale, avec à leur tête un commissaire de Police, pour ce qui est de Douala, et un lieutenant de Douane, pour ce qui concerne Yaoundé. Elles disposent de locaux équipés, aussi bien en matériels bureautiques et informatique, qu’en kits de détection des drogues.