Yaoundé : Grève à l’hôpital gynéco-obstétrique
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Le mouvement d'humeur n’a pas été suivi dans les autres formations sanitaires de la capitale.

19 septembre 2016. 11h. Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Un attroupement de moins de dix personnes est visible à l’entrée du service d’accueil et d’orientation des malades. Il s’agit de curieux qui lisent des pièces de cartons éparpillés à l’entrée du service d’accueil de cette formation sanitaire située au quartier Ngousso. Ces pancartes ont été déployées par des employés de cet hôpital qui ont entamé un mouvement d’humeur depuis hier.

« Papa Paul Biya met fin à cette grève. Nous voulons le paiement de nos primes, la prise en charge gratuite du personnel médico-sanitaire et leurs familles nucléaires dans les hôpitaux publics. Le pays va très mal nous sommes fatigués des promesses », pouvait-on lire sur une de ces pancartes. En dehors de ces messages, aucun attroupement des manifestants n’est visible devant l’hôpital.

C’est que, après avoir installé les pancartes, certains personnels mécontents sont retournés dans leurs bureaux tandis que d’autres sont rentrés à la maison. Il y en avait également qui vaquaient normalement à leurs occupations. Pendant qu’un groupuscule d’employés affirme être en grève, d’autres disent ne pas être concernés par cette grève. Dans les différents services de l’hôpital gynéco notamment la pharmacie, le service de pédiatrie, la maternité ` l’impact de la grève n’est pas visible comme on l’a souvent observé par le passé. La prise en charge des malades est effective.

Sauf que certains se plaignent du retard enregistré dans la prise en charge comme le témoigne un garde-malade. « Je suis venu accompagner ma femme pour sa consultation. Nous sommes les infirmières sont en grève ». Grève perturbée A Yaoundé, le mot d’ordre de grève était sensé entré en vigueur à l’hôpital central, l’hôpital Jamot, le Chu et l’hôpital gynéco. La grève était aussi annoncée à Douala et Ebolowa. Si le mouvement n’a pas eu lieu dans les autres formations sanitaires de Yaoundé, Douala et Ebolowa, les syndicalistes expliquent que c’est parce qu’il y a eu un déficit de coordination des délégués syndicaux dans leurs hôpitaux respectifs.

« Jusqu'à présent les deux principaux syndicats n’ont pas réussi à s’entendre sur la date de lancement du mouvement. Dès que cela sera fait d’ici la fin de cette semaine, le service sera paralysé partout », explique un syndicaliste. Depuis le 5 septembre dernier, un préavis de grève initié par les deux syndicats médicosanitaire a été adressé au gouvernement. Ce préavis porte sur 16 revendications. Ces deux syndicats sollicitent que les conditions de vie du personnel médico sanitaire soient améliorées, avec surtout la prorogation de leur âge de départ à la retraite à 60ans, aussi le classement des employés contractuels au grade de fonctionnaire.

Le gouvernement était censé apporter les solutions à ces revendications jusqu’au 15 septembre dernier. Une réunion s’est tenue le 13 septembre dernier au ministère de la Santé. Les syndicalistes estiment que les solutions apportées lors de ces travaux ne concernent ne comblent pas leurs attentes.
 

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