Œuvre de l’Institut africain d’informatique (IAI) Cameroun, les lauréates, ont affirmé avoir été initiées à la saisie des textes, au travail sur Excel, à la gestion des projets. Marie-Thérèse Abena Ondoa la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minprof), a indiqué que le code pénal camerounais révisé, est d’une grande avancée en termes de droits des femmes.

Célébrée tous les 31 juillet depuis 54 ans, la Journée de la Femme africaine  a été célébrée ce 02 août 2016 dans la capitale camerounaise. Sous le présidium de la Minprof, la cérémonie a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement dont Mounouna Foutsou de la Jeunesse et de l’Education civique, Pierre Ismaël  Bidoung Mpkatt des Sports et de l’Education physique, et Youssouf  Adidja  Alim de l’Education de base.

Prenant en premier le lutrin,  Madeleine Kenfack la présidente de l’Organisation panafricaine des femmes (Opf), a reconnu les efforts consentis par le Cameroun pour l’émancipation de la femme, en convoquant les postes qu’elle occupe dans haute administration et au sein du gotha politique. Toutefois, Madeleine Kenfack n’a pas manqué d’interroger la pérennité de cette avancée, eu égard selon elle, aux menaces multiples auxquelles est exposée la femme africaine.

Aussi a-t-elle tancé : l’utilisation de la femme à des fins terroristes, les promoteurs de haine qui utilisent les failles des réseaux sociaux, les prédicateurs de radicalisme, le manque de scolarisation de la femme. Pour tous ces maux, la chef de l’Opf a demandé aux décideurs  d’élaborer des politiques  favorisant l’émancipation de la femme.

Après une formation à l’IAI Cameroun, plusieurs femmes regroupées en Associations, ont reçu leurs parchemins au cours de cette cérémonie marquant la 54è Journée de la Femme africaine. Lauréate, Flavienne Mbo de Women in Development, laisse éclater sa joie : « Il nous a été enseigné la manipulation de l’outil informatique. Avec l’IAI, nous avons appris à faire des calculs sur Excel. Autre avantage, je sais déjà utiliser Internet ; chose que je ne connaissais pas avant, de même que le montage des projets pour lequel nous avons été instruites ».

Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa a magnifié le code pénal camerounais révisé le mois dernier. Pour cette Professeure de pédiatrie, ledit document, puisqu’il punit sévèrement les violences et autres sévices infligés aux femmes, est une preuve que l’Etat, fait de l’émancipation de ce genre, une priorité. Pour cela, la ministre convoque les candidatures de ses congénères à l’élection présidentielle de 2011 pour parler d’une « égalité de sexes en marche au Cameroun ».

« Nous devons tous œuvrer pour l’avènement d’une Afrique forte et prospère ayant les mêmes perspectives d’épanouissement pour l’homme et pour la femme », a-t-elle scandé, avant d’affirmer qu’avec le concours de la Banque africaine de développement (Bad), plusieurs Centres de promotion de la Femme, seront équipés en matériels informatiques. Et  de souhaiter enfin que la lutte contre les violences faites aux femmes, aille s’intensifiant.