Un orage survenu dimanche dernier dans le chef-lieu de la région, est à l’origine d’importantes pertes.

Dame Nana Martine, 40 ans, gérante à «Ancien Petit marché- Bar» du quartier Yelwa-Garoua, mère de deux enfants, était, vingt quatre heures après le drame dont elle venait d’être victime, encore inconsolable. Elle était d’autant plus inconsolable que le drame survient au moment où elle est souffrante.

A 9h hier lundi, quand Cameroon Tribune s’entretient avec elle, elle n’a pu retenir ses larmes. Les eaux en furie, issues de la forte averse qui s’est abattue sur la ville de Garoua, la citécapitale du Nord, le dimanche 24 juillet dernier, a fait s’écrouler le mur-arrière de l’enclos qui servait d’abri à une quinzaine de chèvres et une dizaine de poulets qu’elle élevait. Quatre poulets ont pu être récupérés.

Les chèvres et le reste des poulets ont été emportés par les eaux. Ses meubles, à savoir, salons, matelas et autres biens ont été endommagés. Elle n’avait que ses larmes pour exprimer son désarroi. Ses voisins, peut-être dans une moindre mesure, ont subi le même sort. C’est le cas, par exemple, de Samuel Djoumessi, 63 ans, marié et père de huit enfants, menuisier de profession, aujourd’hui reconverti en moto-taximan.

Il a été surpris par les eaux qui ont pénétré dans sa maison, à travers une faille sur l’un des murs de la chambre où il se reposait pendant qu’il pleuvait. Il s’est même retrouvé prisonnier des eaux qui ont atteint une hauteur de plus d’un mètre faute d’issue de sortie. Il a subi aussi d’importants dégâts matériels.

Ses meubles, notamment salons et autres, matelas, de même certains documents et pièces administratifs ont été endommagés. Sa voisine, dame Fadimatou, ménagère, mère de cinq enfants, n’a pas été épargnée. Son domicile qui jouxte celui de Samuel Djoumessi, a également été envahi par les eaux, avec tout ce que cela comporte comme dégâts matériels. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée