Simplice  Nguemo qui avait feint avoir mis fin à ses jours au fort même de l’épizootie, sous le prétexte d’avoir été « ruiné » par des dettes pour l’ouverture de sa ferme, à en croire des sources concordantes, a été appréhendé le 25 juillet 2016 par des gendarmes.

Simplice Nguemo, dans la nuit du 20 au 21 juin dernier, avait été annoncé s’être « suicidé ». Selon des témoins, l’homme avait garé sa voiture près d’un pont, avec une lettre subodorant qu’il avait mis fin à ses jours en se jetant dans le fleuve. Dans sa lettre, apprend-on, l’éleveur de volailles se disait « ruiné » par de nombreuses dettes contractées pour la mise en place de sa ferme. Lesquelles dettes dit-on, il était incapable de rembourser, étant entendu que les pouvoirs publics procédaient à l’abattage systématique des poules, et donc que la commercialisation de la volaille était interdite dans les zones affectées par la grippe aviaire.

Complices passifs ou actifs de la farce de Simplice Nguemo, les membres de sa famille n’avaient pas hésité à venir en appui à  l’hypothèse avancée plus haut. Une famille qui ne s’était pas fait prier  pour  organiser des parodies d’obsèques pour le « défunt »  aviculteur. Pièce de théâtre parfaitement orchestrée qui avait conduit Awa Fonka Augustine le gouverneur de la région de l’Ouest à tenir une réunion d’urgence pour de canaliser l’adrénaline qui montait chez les aviculteurs. L’administrateur civil, confie-t-on, avait présenté « ses sincères condoléances » à la famille si durement éprouvée.

Après « Le malade imaginaire » de Molière, il faudra désormais compter avec « Le mort imaginaire » de Simplice Nguemo. A la seule différence que pour le 2è « roman », l’on aurait pu mine de rien, assister  à une implosion sociale comme de ces choses anodines qui ont souvent conduit des nations à des plus sombres tragédies.