Kofele Kale Ndiva : “M. Tchiroma ferait mieux de se taire”
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L’avocat de Marafa Hamidou Yaya répond au ministre de la Communication.

C’est à une véritable passe d’armes que se livre le gouvernement du Cameroun et Marafa Hamidou Yaya. Par l’entremise de son avocat, Me Kofele Kale Ndiva qui a mené la procédure ayant abouti aux condamnations du Cameroun par l’Onu, l’ex-ministre d’Etat a réagi aux propos tenus sur lui par son ancien collègue, Issa Tchiroma Bakary. « Les affirmations de M. Tchiroma relèvent tout simplement d’une campagne d’arrière garde qui consiste à amoindrir la portée juridique du jugement prononcé par le Groupe de travail des Nations Unies sur la  détention arbitraire.

Si M. Tchiroma ne comprend rien à tout processus d’ordre juridictionnel, il ferait mieux de se taire car le cas Marafa est à présent chose jugée et il devrait arrêter de le remettre en cause devant la presse. Cette conférence de presse est une manoeuvre de diversion tendant à semer la confusion dans l’esprit des camerounais et les distraire des véritables enjeux de ladite décision ».

Dans une décision rendue publique le 1er juillet dernier, le groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire demande la libération de Marafa Hamidou Yaya. Elle appelait par ailleurs l’Etat du Cameroun à une compensation de ses souffrances.

Le 15 juillet dernier, le ministre de la Commination fait une sortie au cours de laquelle il va réitérer que Marafa est prisonnier de droit commun condamné pour détournement de deniers publics. Issa Tchiroma va surtout minimiser le pouvoir du Groupe de travail de l’Onu à contraindre l’Etat du Cameroun à respecter leur verdict. « Il est trop tard pour que M. Tchiroma mette un nuage sur l’importance juridique de la décision du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire. Cela aurait du être fait bien avant que le gouvernement du Cameroun n’accepte de prendre part aux procédures.

La partie était engagée à partir du moment où le gouvernement du Cameroun s’est mis sous la juridiction du Groupe de travail et a consenti aux règles d’engagement », relance Me Kofele. L’avocat dit sa reconnaissance au gouvernement qui a montré sa volonté à s’engager à tous les niveaux de la procédure, le même gouvernement ne s’étant pas donné la même peine pour le cas de Michel Thierry Atangana et Lydienne Eyoum devant l’instance onusienne.

Toutefois, « le gouvernement ne peut à présent ignorer cette décision parce qu’elle n’est pas en sa faveur.

Que ce serait-il passé si le Nigéria avait refusé de respecter la décision de la Cour internationale de justice concernant la péninsule de Bakassi ? », renvoie Me Kofele à Tchiroma. Le conseil de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République aura au passage donné un aperçu du droit international et des traités ratifiés par le Cameroun.

Lesquels, d’après les développements de cet enseignant de droit à l’Université du Texas aux Etats-Unis, obligeraient le Cameroun à respecter la décision du Groupe de travail de l’Onu.

« Le Cameroun se considère et veut être traité avec respect en tant que membre de la communauté des nations. Généralement le respect se gagne : voici donc une opportunité pour le gouvernement du Cameroun de démontrer son engagement infaillible à l’Etat de droit profond en libérant M. Marafa sans plus attendre », milite Me Kofele.

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