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© La Nouvelle Expression : Frégist Bertrand Tchouta
- 30 May 2016 12:13:31
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CAMEROUN :: Grippe aviaire : La vente de poulets se porte bien :: CAMEROON
Malgré la décision ministérielle, quelques vendeurs continuent à proposer la volaille à leurs clients. Certains disent être sûrs de la qualité de leur volaille, d’autres feignent de n’avoir pas été informés.
Ce vendredi (27 mai) matin, le marché de la volaille de Yaoundé (au quartier Fanta Citron) vit un jour extraordinaire. Contrairement aux autres samedis, la route qui le traverse n’est pas bondée de monde. Les camions, et vans, très souvent remplis de poulets, qui occupaient les trottoirs de cette petite rue, semblent avoir diminué leur affluence. Certes, quelques inconditionnels continuent à vendre leurs volailles, mais l’affluence des matins ordinaires a baissé.
«Certains ont appris la nouvelle de l’interdiction de la vente des poulets. Ils ont décidé de ne pas venir au marché ce matin. D’autres, comme moi, n’ont pas été informés. Ce n’est que ce matin, une fois arrivé au marché, que j’ai été informé de la situation», lance un vendeur en gros, adossé sur son camion. Depuis le matin, reconnaît-il, l’affluence a baissé. Mais, il continue à recevoir des clients, réguliers, ou irréguliers, viennent acheter, et repartent. «Ce n’est pas la première fois que je vive une pénurie de grippe aviaire. La première fois, on a eu plus de difficultés. On ne connaissait pas bien la maladie, et les gens ont paniqué. Cette fois, on est plus préparés. On demande seulement aux clients de bien préparer leur viande», raconte-t-il.
Un tour dans certains marchés de la ville de Yaoundé, permet de constater que malgré la décision ministérielle, la vente des poulets n’a pas cessé. Au marché des Accacias, et au marché Biyem-Assi (les deux plus grands marchés de l’arrondissement de Yaoundé 6), quelques vendeurs ont continué à vendre leurs poulets, jusqu’à ce dimanche matin.
A Biyem-Assi, au lieu-dit «Stade» par exemple, près d’une demi-dizaine de vendeurs a été rencontrée ce dimanche matin. Maman Ngounou, l’une d’entre elle, a apporté deux paniers de poulets. Le plus petit était laissé à 2800 Fcfa, pendant que les plus gros poulets étaient proposés à 5 000 Fcfa. Malgré la proximité de son point de vente au quartier Mvog-Betsi, où fut notamment dépisté le premier foyer de grippe aviaire, elle n’arrêtera pas son activité.
«Mes poulets sont en bonne santé. Je vends les poulets depuis plus de 15 ans, je connais quand ils sont malades ou pas», se justifie-t-elle.
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