Le président sortant de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) a été reconduit sans aucune opposition au cours de l’Assemblée générale élective du 24 mars 2016 à Yaoundé. André Mama Fouda le ministre de la Santé publique a quant à lui, reconnu « la très mauvaise image du médecin auprès des populations ».

Secousse de très faible amplitude jeudi dernier au siège de l’Onmc sis au quartier Nkol-Eton à Yaoundé. Sans candidat en face, le Dr Guy Sandjon devra encore pendant trois ans, présider aux destinées de l’Ordre. L’assemblée générale élective tenue ce jour, sans péril aucun, l’a reconduit comme président du conseil de l’Onmc.

Comme à la mandature écoulée, le gynécologue, a pour 1er vice-président, le Prof Tetanye Ekoe, doyen honoraire de la Faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I. Comme 2è vice-président, le bureau du conseil de l’Onmc a opté pour le Dr Jonawo Frank. Connaissant le même sort que le président sortant, le Dr Bidzogo Atangana qui conserve son poste de secrétaire général, est secondé par les Dr Peter Ndifor et Ndoumbe Narcisse respectivement secrétaire général adjoint N°1, et N°2.

Le Dr Gervais Gabriel Atedjoe conserve son strapontin de trésorier, tandis que Dr Henriette Meloe, comme pour dire que les femmes ne sont point marginalisées au sein de l’Onmc, est élue commissaire aux comptes.

Pour le reste, le Dr Guy Sandjon, président de l’ordre national des médecins du Cameroun, a affirmé que le phénomène de faux

certificats médicaux est en net recul. « Seules deux plaintes sont en instance à la chambre de discipline de l’Onmc », a-t-il précisé à ce propos, avant de réitérer que la lutte contre l’exercice illégal du métier se poursuit « sans relâche ».

Ministre de la Santé publique (Minsante), André Mama Fouda n’a pas recouru à la langue de bois qui préside à l’énonciation politique pour fustiger la « très mauvaise image » qu’a le médecin auprès des populations. Dans son exposé des motifs, le Minsante cite : le mauvais accueil, la démarche à l’hôpital et l’éthique. « Vous devez savoir que vous êtes tous responsables de cette mauvaise image », a déclaré André Mama Fouda, convoquant les décès troubles de Dr Ngo Kana Hélène et de Monique Koumateke. « Nous devons tout faire pour ramener la confiance et la sérénité dans les hôpitaux, surtout les dans les hôpitaux publics, parce qu’ils regroupent le plus grand nombre de médecins », a-t-il enfin clamé.