Présidentielle anticipée : Le FFR dénonce l'imposture du RDPC à l'est
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Suite aux appels à candidature de Paul Biya, lancés par les élites de cette région, Jean Narké Doka, président du Front des forces républicaines vient de faire une sortie.

La dernière expression « forte » des élites de l’Est remonte au 6 février 2016 à Bertoua. Ce jour-là, les membres du gouvernement et assimilés, parlementaires, magistrats municipaux, élites intérieures et extérieures, chefs traditionnels, responsables des organes de bases du RDPC, opérateurs économiques et forces vives de tous bords, s’étaient réunis à la permanence du parti de Bertoua, pour lancer l’appel à candidature de leur « champion ».  

« La région de l’Est trépigne d’impatience. On ne va pas attendre 2018 pour battre campagne. Nous sommes comme ces candidats à l’examen du baccalauréat qui n’attendent pas le mois d’avril ou de juin pour réviser leurs leçons. Nous disons au professeur que nous sommes prêts, comme tous les autres partis politiques devraient l’être », arguait Janvier Mongui Sossomba, délégué permanent du Comité central du RDPC à l’Est. Après avoir égrainé tout leur chapelet d’arguments, la rengaine était la même que celle entendue partout ailleurs : « nous demandons au président Paul Biya d’organiser des élections présidentielles anticipées et de se porter candidat ».

Leader d’une organisation politique basée à Bertoua, Jean Narké Doka, président du FFR estime que c’est tout à fait légitime que le RDPC se lance dans ce genre de clameur, étant entendu que son objectif est de se maintenir au pouvoir. Mais en même temps, « nous trouvons ces appels à candidature ridicules, malsains et même cyniques. Ridicule dans la mesure où les textes du RDPC disent clairement que le président national du parti est le candidat naturel à une élection présidentielle ».

Par conséquent explique-t-il, « on n’a plus besoin d’organiser tout ce ramdam. C’est à la limite regrettable parce qu’il y a certains militants du RDPC qui vont jusqu’à supplier Paul Biya de se représenter ». En plus, ajoute-t-il, « ce comportement est désolant parce qu’on a constaté que pendant que ces manifestations folkloriques se déroulaient, nous étions en train de perdre nos compatriotes, nos soldats et même des officiers supérieurs de l’armée au front contre Boko Haram ».

Et de s’interroger en ces mots : « est-ce à dire que tous ceux qui meurent dans cette partie du pays ne sont pas des Camerounais ? Ou alors, existe-t-il deux types de Camerounais à savoir, ceux du Nord et ceux du Sud ? Nous trouvons cela absurde d’utiliser en même temps les véhicules, le carburant et l’argent du contribuable qui aurait servi à soutenir nos frères de l’Extrême-Nord ».

Conditionnement

Ce qui apparaît encore irraisonnable pour le président du Front des forces républicaines est cet « empaquetage » des populations de l’Est dans une motion d’exhortation, d’encouragement et de soutien. « Ce que font les élites de l’Est, c’est tout simplement du banditisme politique.

Lorsqu’on pond un document en disant que « nous » les populations de la région de l’Est appelons Paul Biya à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle et d’anticiper cette élection, c’est faux. Une petite poignée d’élites, prébendiers du régime au pouvoir ne doit pas se réunir dans un bureau pour rédiger une motion de soutien et engager la population de toute une région comme celle-ci. Nous nous inscrivons en faux contre cette déclaration mensongère », dénonce-t-il.

Et s’il était organisé une élection anticipée au Cameroun ? « Je pense qu’il faut un consensus. On ne peut pas se lever un matin et décider selon son humeur que les élections auront lieu tel jour ou tel autre jour.

C’est insulter les Camerounais que nous sommes. Il faut nécessairement une plateforme de dialogue entre le pouvoir en place, les partis d’opposition et la société civile pour voir dans quelle mesure cela peut être possible », explique notre interlocuteur. Au sujet des élections anticipées au Cameroun comme il se dessine, la position du FFR est claire : « nous ne manquerons pas de dénoncer et de condamner cette attitude ».

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