09 villageois tués dans une attaque de Boko Haram
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Située à trois kilomètres environ de Nguetchewé, la petite bourgade de Goldavi, dans l’arrondissement de Mozogo, sèche encore ses larmes après l’incursion des terroristes de Boko Haram, dans la nuit du 17 au 18 novembre 2015. «Ils sont arrivés vers 21h. Nous dénombrons neuf morts et plusieurs blessés. huit personnes sont mortes au cours de l’attaque et un autre a succombé de ses blessures à Koza», indique un riverain. Un bilan confirmé aussi bien par des sources administratives que militaires. D’ailleurs, dans la journée du 18 novembre 2015, les victimes avaient déjà été toutes identifiées. Il s’agit des nommés Malloum Adji, Omatadji, Amadou Katchi, Boukar Oumaté, Modu Maman, Boukar Abba, Maman Dugué, Ali Brahim et Boukar Ces derniers jours pourtant, le front était particulièrement calme dans le Mayo-Tsanaga, comparativement aux incursions répétées de la secte terroriste dans les départements du Mayo-Sava et du Logone et Chari.

«Les villages Nguetchewé et Maigoubouri sont menacés. Ils campent dans les parages, de l’autre côté du Nigeria. Mais nous sommes là, nous n’allons pas partir pour autant. Partir où ?», explique un riverain. La même nuit du 17 novembre 2015, deux boutiques, trois maisons et un moulin ont été incendiés à Tayer, village situé à une dizaine de kilomètres de Maroua, par des terroristes de Boko Haram. Le groupe terroriste a, toujours dans la même nuit, cambriolé une nouvelle fois, le centre de santé du village Aïssa-Hardé dans l’arrondissement de Mora. Des produits pharmaceutiques et du matériel médical ont été emportés. Déjà dans la nuit du 06 novembre 2015, le même centre de santé avait été cambriolé par les terroristes de Boko Haram. Les assaillants avaient emporté des médicaments d’une valeur de 800.000 Fcfa, 210.000 Fcfa en espèces, des bidons d’huile et des sacs de bouillie pour malnutris.

Ces derniers mois, les structures hospitalières situées à la frontière sont régulièrement la cible des terroristes de Boko Haram. Le centre de santé de Kossa avait été ainsi dévalisé dans la nuit du 15 au 16 octobre 2015. Une année plus tôt, précisément le 15 novembre 2014, c’était le centre de santé de Nguétchéwé qui était dévalisé par neuf terroristes de Boko Haram venus à motos.

© L’Oeil du Sahel : DAVID WENAÏ

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