Parmi les victimes, des sources non officielles signalent des Camerounais. Mais certains, comme  Patrick Mboma, sont revenus de loin.

Selon la légende, le vendredi 13 est un jour de malheur pour certains ou de chance pour d’autres. Ce vendredi 13 novembre 2015 a été pour le peuple Français, plus qu’un jour de malheur. Il a été un jour de carnage sans précédent. Dans la nuit de ce vendredi-là, peu après 21heures, des terroristes ont frappé simultanément à six endroits différents à Paris, la capitale française.  Les principaux cibles des assaillants bien armés, ont été le stade de France situé au Nord de Paris où se déroulait un match amical entre les sélections fanions d’Allemagne et de France et la salle de spectacle Bataclan située à l’Est de la ville lumière où se déroulait un concert d’Eagles of Death Metal, un groupe de Rock américain.

Si les joueurs et les artistes sont repartis sains et saufs, les spectateurs ont payé un lourd tribut à ces attaques meurtrières. Au total, au moins 129 morts et plus de 350 personnes blessées… Parmi les victimes, des sources non officielles affirment qu’il y a une dizaine de camerounais.  Toutes les tentatives de recoupement auprès des responsables de l’Ambassade du Cameroun en France se sont avérées vaines. Ce manque de réactivité des officiels camerounais a amené certains compatriotes à mettre sur pied une cellule de veille afin de retrouver le cas échéant, des Camerounais décédés ou portés disparus. «Séraphin Amafela, ressortissant camerounais, âgé de 29 ans, présent au Bataclan lors de l'attaque, est toujours recherché. Par contre, bonne nouvelle, le patron de la société de sécurité en contrat avec le Bataclan confirme qu'aucun ressortissant camerounais, parmi ses agents en service le soir de l'attaque, n'a été tué vendredi», affirme notre confrère Abdelaziz Moundé, initiateur de la cellule de veille.

Cette sortie permet de mettre fin à la rumeur qui laissait croire que des agents de sécurité d’origine camerounaise avaient trouvé la mort lors de la fusillade qui a eu lieu à l’entrée de Bataclan. Du côté du Stade de France, Patrick Mboma, l’ancien buteur des Lions indomptables de football du Cameroun, l’a aussi échappé belle. Celui qui a célébré hier son 45e anniversaire, était dans la foule quand les explosions ont retenti à proximité du stade de France. Malgré la panique qui s’est emparée des spectateurs, l’ex international camerounais a réussi à se sauver. «Plus de peur que de mal, je suis sorti indemne du Stade de France. Merci pour l’attention», a réagi Patrick Mboma à la suite d’une sollicitation de La Nouvelle Expression. François Hollande qui se trouvait aussi parmi les spectateurs de la rencontre France – Allemagne (2 – 0), a été exfiltré au début de la deuxième mi-temps après le retentissement de la troisième explosion.

Après avoir bouleversé le monde entier par ses attaques meurtrières à Paris, les terroristes de l’Etat islamique ont publié un communiqué pour revendiquer ces attentats en expliquant que c’est une réponse aux insultes faites au Prophète et à la campagne armée contre ses combattants «Ce que les terroristes veulent, c’est nous faire peur, nous saisir d’effroi. Il y a de quoi avoir peur, il y a de l’effroi mais, il y a face à l’effroi une Nation qui sait se défendre, qui sait mobiliser ses forces et qui une fois encore saura vaincre les terroristes», a répliqué François Hollande.