Les militants du Rdpc de l’arrondissement de Beka ont eu la frayeur de leur vie le 6 novembre dernier à l’occasion de la célébration du 33ème anniversaire de l’accession de Paul Biya au pouvoir. A peine la fête était lancée que le souspréfet, Nana Ibrahima, a tenu à faire passer un message : «Une jeune fille en possession d’une bombe a échappé aux forces de l’ordre nigérianes. Vous savez que c’est à un jet de pierre d’ici.

Soyez vigilants et restez sur vos gardes. Si quelqu’un parmi vous observe une personne étrangère ou tout simplement une personne suspecte, n’hésitez à signaler à votre chef de quartier, aux forces  de l’ordre, à tous les responsables. C’est le message que je tenais à vous délivrer avant le début de votre manifestation». Une annonce qui a plutôt eu le don de refréner les ardeurs des militants. Dont certains renonceront même à une partie de leur programme de fête. «Bien que voisin au Nigeria, notre arrondissement n’est pas habitué à vivre ce type de choses camer.be. Cette nouvelle a créé une véritable panique chez nous. Nous avons passé la nuit pratiquement éveillé dans la crainte totale. La célébration s’est déroulée suivant le programme normal, mais j’avoue que par la suite, mes camarades et moi avons choisi de retourner immédiatement dans nos domiciles, la fête à peine terminée. Jusqu’à présent, nous vivons vraiment dans la panique.

Malgré le fait que la présumée kamikaze ait été retrouvée, nous sommes encore paniqués», confie Rosalie Bithbini, présidente de la section Ofrdpc de Beka et adjointe au maire de ladite commune. Joint au téléphone, le sous-préfet de Beka, Nana Ibrahima, pour rassurer les populations, a expliqué que l’armée nigériane a retrouvé et neutralisé la jeune kamikaze. Au passage, il confirme également que le dispositif sécuritaire mis sur pied pour veiller sur les populations de son arrondissement n’a pas été relâché. Beka, arrondissement situé dans le département du Faro, partage une frontière commune avec la localité de Gourine au Nigeria. La contrée est plutôt calme malgré la situation qui sévit en ce moment dans la région. «Cette situation n’est pas courante chez nous. Nous vivons plutôt dans le calme ici. C’est le cas également pour nos frères de la ville voisine du Nigeria. Cela dit, ça reste cependant une alerte qui nous rappelle que nous devons rester vigilants à tout moment», souligne le sous-préfet Nana Ibrahima.