Arrivés dimanche 04 octobre, ils vont former les soldats camerounais dans la lutte contre le terrorisme.

13 jours, c’est le temps que mettront les 18 experts français dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Selon le communiqué de l’ambassade de France relayé dans les réseaux sociaux, ils séjournent au pays de Paul Biya depuis dimanche 04 octobre et s’en iront samedi 17.

Leur arrivée n’a pas fait le buzz de l’actualité, et pourtant la mission qu’ils vont accomplir est très importante. Leur but est de dispenser un ensemble de formations aux unités spéciales camerounaises dans la lutte contre le terrorisme, en occurrence sur les stratégies à élaborer pour mettre hors d’état de nuire les forces du mal présentes dans le septentrion, incarnées par la secte islamique Boko Haram qui, par ses attentats-suicides et raids sanguinaires, multiplie depuis la mi-juillet, ses attaques meurtrières dans la Région du Nord-Cameroun.

Au même moment, une quarantaine de cadres militaires des forces armées camerounaises effectuent à Libreville auprès des éléments français au Gabon, des stages de formations dans les domaines du commandement de bataillon et d’aguerrissement au combat. Ces mesures font suite aux attentats terroristes à répétition dans le septentrion par la secte Boko Haram ; principalement à Fotokol, Maroua, Mora entre autres. Et, comme des tentacules, s’étendent dans la sous-région Afrique centrale.

Bien que les modules de formation soient tenus secret, il y a lieu de préciser que les enseignements dont bénéficient les forces de défenses camerounaises, s’inscrivent dans le cadre de l’accord du 21 mai 2009, instituant un partenariat de défense entre le Cameroun et la France.
 
Face à cette recrudescence des violences dans le septentrion, Christine Robichon, ambassadrice de France, a  réaffirmé son soutien inconditionnel au Cameroun dans la lutte contre le terrorisme et salué par la suite, le courage et la détermination des forces armées nationales engagées dans ce rude combat.

En rappel, la France a toujours eu des accords de défense avec un certain nombre de pays africains, parmi lesquels le Cameroun. Les récents accords (21 mai 2009, ndlr) dit de «nouvelle génération» se contentent d’envisager le partage d’informations, l’organisation d’exercices militaires communs, et le soutien aux organismes de formation ceci pour préserver et renforcer la paix.