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© Source : Mito revista cultural n°22 du mois de juin 2015.
- 16 Jun 2015 08:05:00
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Afrique,MUSIQUE : Entrevue avec la talentueuse jazz woman Helmie BELLINI :: AFRICA
Entre deux séances de tournage d'un clip, Helmie Bellini a bien voulu se confier à nous.[...]Je prépare un nouvel album qui s'inscrit dans le même ton que le premier. Il grandira d'abord sur scène avec l'ensemble auquel j'appartiens, « Kongo Square ». A mon humble avis, la scène est l'endroit où la musique s'exprime et grandit mieux. Cet été nous serons au festival Jazz in Marciac.
Helmie Bellini, comment se porte le jazz au féminin aujourd'hui ?
Il est bon de souligner la présence du jazz au féminin, qui pourrait se porter mieux, mais cela ne devrait pas être. L'enseignement musical prodigué est le même que l'on soit une fille ou un garçon. Dit-on jazz au masculin ?
Beaucoup d'autres femmes jouent également du jazz ?
Il est vrai que récemment, j'ai compté la présence féminine lors du « Jazz day », la Journée Internationale du Jazz, initié par Herbie Hancock et Irina Bokova, sous le patronage de l'Unesco. Ensuite, je regarde aussi les programmes de festivals et constate que peu de femmes sont programmées. Mais si l'on demande aux gens de citer un musicien dit de jazz, c'est souvent le nom d'une musicienne qui vient à l'esprit : une de ces grandes chanteuses...A savoir qu'il n'y a pas que ces dernières, il y a également des pianistes, des batteurs, des saxophonistes, des contrebassistes...
Pensez-vous être isolée dans cet univers musical ?
Je me rends compte que le public a été éloigné de ce courant parce qu'on ne le retrouve pas souvent au sommet du hit-parade. D'autre part, il se dit du jazz que c'est une musique compliquée, réservée à des initiés. Pour ma part, je dirais que cette musique est un langage universel et que chacun peut maintenant se l'approprier. Apprendre une langue étrangère peut paraître difficile au premier abord. Cependant, lorsqu'on s'intéresse à cette nouvelle langue, on peut glaner quelques mots simples. Le saut vers ce courant musical doit se faire progressivement. Je ne me sens pas isolée. Quelques fois incomprise, oui. Mais, c'est un univers que j'aime énormément, un espace d'expression riche qui me permet de développer une musique créative. Je m'élève petit à petit.
Parlez-nous un peu de votre album, « Il était une voix », qui est sur le marché ?
C'est le premier que j'ai sorti. Il est venu faire la synthèse de mes débuts de chanteuse/leader. J'y ai mis de l'énergie, des moyens et ce que je pouvais fournir musicalement à ce moment là. Je me suis rendu compte qu'il y avait encore des choses à apprendre, comprendre, saisir. Cette expérience m'a permis de poursuivre cette vie d'artiste que j'ai choisie.
Pour finir, quelle est votre actualité ?
Je prépare un nouvel album qui s'inscrit dans le même ton que le premier. Il grandira d'abord sur scène avec l'ensemble auquel j'appartiens, « Kongo Square ». A mon humble avis, la scène est l'endroit où la musique s'exprime et grandit mieux. Cet été nous serons au festival Jazz in Marciac.
Entretien accordé à Franck CANA
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