Diplomatie : Des amis jugés “encombrants”
AFRIQUE :: POLITIQUE

AFRIQUE :: Diplomatie : Des amis jugés “encombrants” :: AFRICA

Les pays boudés ont été rendus « infréquentables » par la mauvaise gouvernance.

C’est clair! Pour certaines grandes puissances occidentales, il y a des chefs d’Etats africains infréquentables. Des dirigeants de pays qu’ils saluent à peine. Des confrères ayant assisté au premier sommet Usa- Afrique en août 2014 à Washington en ont été retournés : « A la veille du lancement du sommet, l'ensemble des invités avaient été conviés dès lundi à une séance inaugurale surréaliste menée par un aréopage de dirigeants d'Ong qui ont eu tout loisir, au fil de la journée, de leur faire la leçon et de les prendre à partie sur les problématiques de droits de l'Homme ou de corruption », écrit le Huffigton Post.

Selon ce confrère américain, le président des Usa a traité avec condescendance et mépris ses quelque 50 hôtes africains. «Le président américain n'a d'ailleurs pas daigné recevoir le moindre chef d'Etat à la Maison Blanche, et semble déterminé à se contenter d'un service minimum à l'occasion de ce sommet estival », s’indigne le Huffington Post. Le journal ajoute que ces chefs d’Etat invités ont dû chacun payer sa chambre d’Hôtel. Ils ont été reçus au Congrès où ils étaient : « collés les uns contre les autres, sans places assises et manifestement trop nombreux pour être accueillis en respectant les protocoles diplomatiques élémentaires, ils ont pu sentir quel cas on faisait de l'Afrique dans le saint des saints de la démocratie américaine », dit le Huffington Post.

L’attitude du président américain est aussi celle d’autres présidents occidentaux qui, eux, semblent avoir une Black-list des pays à ne pas fréquenter en Afrique. Lors du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui s’est tenu à Paris les 6 et 7 décembre 2013, on a eu un aperçu de cette « liste inédite ». Tous les chefs d’Etat africains y siègent ? Non… « Certains ne sont pas invités, car mis au ban de la communauté internationale.

Omar El-Béchir, qui a accueilli par le passé des terroristes d’envergure tels qu’Oussama Ben Laden, et dont le pays, le Soudan, est mis sur liste noire par les Etats-Unis depuis des années. Robert Mugabe (Zimbabwe), le doyen des chefs d’État africains, ne l’est pas davantage, tout comme Andry Rajoelina (Madagascar) et Adli Mansour (Egypte). Pour des raisons évidentes, accrues par l’actualité conflictuelle, Michel Djotodia (Centrafrique) n’est pas non plus sur la liste », relatait Le Monde. A cette liste, il peut être ajouté des dirigeants de pays où malgré des atouts évidents des chefs d’Etat des démocraties occidentales ne se pressent pas d’être vus : la Lybie, la Somalie, Djibouti, le Congo, la Guinée Equatoriale , la Guinée Bissau, la Mauritanie , la Gambie , le Sud Soudan, le Lesotho…

© Le Jour : Aziz Salatou

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo