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© Source : africa-info.org
- 28 Mar 2015 15:46:37
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Congo-Brazzaville : Constitution, silence Sassou Nguesso manœuvre
Alors que l’opinion internationale, la société civile et les vrais partis de l’opposition militent mordicus en faveur de l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente en 2016, Denis Sassou Nguesso au pouvoir depuis 26 ans fait des pieds et des mains pour modifier la constitution en sa faveur.
La plateforme de la société civile pour le respect de la constitution de 2002, qui regroupe en son sein une cinquantaine d'associations, a donné le vendredi 27 mars 2015 à Brazzaville, la capitale une conférence de presse dans le but de dénoncer ces manœuvres suicidaires pour la démocratie congolaise.
Au cours de la rencontre avec les médias, les acteurs de la plate-forme, active depuis 2014 ont réitéré leur veto au changement de la constitution devant conduire à un troisième mandat du président Denis Sassou-Nguesso, estimant que « le pouvoir et l'opposition (jaune) qui parlent de plus en plus de dialogue sont des alliés objectifs qui veulent en réalité abroger la loi fondamentale. »
« Il n’y a aucune nécessité pour que l’on change la constitution dans les conditions actuelles » a expliqué à Radio France Internationale (RFI) Anatole Limbogo Ngoka , porte-parole de la Plateforme pour qui, « le pouvoir et l’opposition, qui se disent favorables au dialogue, se livrent plutôt à un jeu devant conduire à l’abrogation de la constitution en vigueur depuis 13 ans. »
« Au niveau de la majorité présidentielle, on dit ‘changeons la constitution’. Une partie des partis de l’opposition, notamment le Collectif des 17 , dit (que) ‘ Le dialogue inclusif doit aboutir à une Chartre de la transition avec un gouvernement de transition et un Premier ministre ‘. C’est quoi ? C’est abroger la constitution ! Donc les deux, apparemment sous des formes différentes, veulent abroger la constitution de 2002. C’est pour ça que nous disons que ce sont des alliés objectifs, parce qu’apparemment ils sont dans deux camps opposés mais objectivement ils vont, c’est la même finalité, abroger les dispositions constitutionnelles actuelles », a-t-il indiqué.
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