Marche patriotique : Fouler au pied les préjugés
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Les organisateurs de la manifestation du 28 février prochain ont expliqué de leurs motivations à la presse hier.

La marche patriotique du 28 février est sur le départ. Le collectif Unis pour le Cameroun, à l’origine de cette initiative a réuni des journalistes hier à Yaoundé. Il voulait leur dire que les préparatifs sont très avancés et que sauf avis contraire des autorités, l’évènement prévu aux premières heures de samedi prochain au Boulevard du 20 mai, aura bien lieu. Une déclaration de manifestation a été déposée à la sous préfecture territorialement compétentes. De nombreuses personnalités consultées ont trouvé l’initiative louable. Le collectif est serein. Ses membres qui ont tenu à accueillir leurs invités sur le pas de la porte de la salle de conférence où a eu lieu la conférence de presse étaient détendus.

Ils arboraient des t-shirts et chapeaux frappés du logo de la manifestation. Ils espèrent que le souffle des 50.000 personnes qu’ils prévoient d’accueillir samedi va parvenir aux soldats camerounais engagés au front. Ils veulent que l’affluence des marcheurs fasse comprendre aux populations sinistrées par les exactions de Boko haram, se sentent soutenues par leurs compatriotes. Ils souhaitent surtout que, des esprits chagrins cessent de faire croire que la menace que représente ne concerne que les Camerounais habitant à l’Extrême-nord et pas ceux d’ailleurs.

Ils ont trahi la source de leur inspiration. Selon eux, tout est parti il y a un mois à peu près, d’une lamentation de Guibai Gatama. Le directeur de publication de l’oeil du Sahel, originaire du département du mayo Tsanaga confiaient alors à des amis son chagrin. Il venait de perdre son oncle décapité par les terroristes. Plus que le deuil l’indifférence voire la  suspicion avec les quelles les agissements de la secte l’affligeait.

Les amis de Guibai Gatama sont journalistes comme lui. Ils ont dans le cadre de leur travail travaillé sur l’affaire Boko haram. Ils en connaissent les atrocités et savent la légèreté avec la quelle la lutte contre la secte est dévoyée par des amateurs de complot. Certains d’entre eux, journalistes comme les membres du collectif, colportent les théories farfelues. Pour ces forts en gueule, l’Africain n’est pas asse mûr pour concevoir la criminalité tout seul. Boko haram, n’est qu’une machination. Un instrument d’Occidentaux qui convoitent des richesses incommensurables et mirifiques dont regorge l’Afrique. Ces ordonnateurs de la secte veulent déstabiliser les dirigeants actuels des Etats où elle commet ses exactions. Le discours est soutenu.

Des personnalités insoupçonnables le porte. Une bonne franche de l’opinion y adhère. Les efforts pour éradiquer Boko haram s’en trouvent sapé. Les amis de Guibai Gatama décident d’agir. Ils s’organisent par leur moyen. Mais, dès l’annonce de cette marche, les complotistes, se sont insurgés. Les journalistes présents à la conférence de presse hier, ont assaillis les membres du collectif de leurs réserves sur la manifestation. Patiemment ceux-ci, ont expliqué. Ils ne sont pas des hommes liges. Ils n’ont pas choisi la date du 28 février pour commémorer quoi que ce soit.

Ils ne vendent rien. Ils n’ont rien demandé de l’aide à personne. Ils n’ont approché aucune entreprise ou autre structure pour quérir des financements. Aucun slogan ne sera autorisé. Aucune récupération politique n’est admise. L’on pourra venir vêtu de ses propres vêtements si on le veut. Le collectif a-t-il convaincu les journalistes et les nombreux agents des services de renseignement venus les écouter ? Vont-ils réussir là où des professionnels de la politique et des activistes de la société civile ont échoué à sensibiliser des Camerounais,  rongés par la suspicion ?

© Le Jour : Aziz Salatou

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