Grosse Enquête sur les Biens Immobiliers des Prévaricateurs du Pays
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Entre Yaoundé et Douala les personnalités de la République ont blanchi l’argent volé dans les caisses publiques par les investissements immobiliers lire exclusivement notre enquête.

Les populations de Yaoundé ainsi que l’opinion nationale camerounaise ont appuis avec hébétude les résultats de l’audience dans l’affaire ministère de finances contre Abah Abah Polycarpe ancien argentier national entre 2004-2007. Dans un verdict courageux et bien orienté du Tribunal Criminel Spécial que préside Yap Abdou, l’ancien directeur général des impôts à écopé de 25 ans d’emprisonnements ferme, une forte somme d’amende à payer au ministère public et 29 immeubles confisqués sur toute l’étendue du territoire nationale.

Devant une telle richesse orientée dans l’immobilier, on se pose la question de savoir en combien de temps ce grand garçon de Meyila Biba a pu mettre sur terre 29 immeubles qui pouvaient intéresser l’Etat. Entre directeur général des impôts nommé en 1998 jusqu’en 2004 et ministre des finances nommé en 2004 l’on se demande à quel moment Abah Abah avait obtenu une telle richesse. Pour le Camerounais le plus moins informé, les immeubles d’Abah Abah à Yaoundé sont connus de tous. Les immeubles abritant la direction générale des douanes sont sa propriété, sa résidence de Koweït City, celle d’Efoulan, celle de Bonne 10 par Odza et celle d’Ekié.

Dans sa ruse, l’ancien MINEFI a bâtit d’autres maisons au nom de ses enfants et son épouse. Les fins limiers du renseignement auraient répertorié cela en faveur des magistrats du TCS pour connaître le résultat qu’on a vécu. Pourquoi les personnalités du pays se jettent dans l’immobilier ? Un tour à l’intérieur des nouveaux quartiers de Yaoundé et Douala vous permettra de comprendre la direction qu’empruntent les sommes détournées par les gestionnaires publics ainsi que nos gouvernants. Ministres, gouverneurs, officiers supérieurs de l’armée et de la police, directeurs généraux et autres ont la vie sauve que grâce à la discrétion de leurs agents immobiliers.

Après avoir pillé les caisses de l’Etat, ils se sont lancés dans l’achat des terrains titrés, immatriculés ou lotis. Ils ont bâti des immeubles qu’ils ont mis en location. Dans tous les quartiers de Douala et Yaoundé, les immeubles les plus chics appartiennent aux personnalités du pays. Les mini-cités universitaires sont entrées dans ce registre, les locaux des sociétés et des entreprises privées ou publiques. Leurs locataires se recrutent entre l’Etat, les représentations diplomatiques et les grandes sociétés où tous les contrats sont signés depuis le notaire. Dans ce cas, le ministère de la justice, la CONAC, l’ANIF et le MINCONSUPE ont du mal à détecter les comptes où sont logés les fonds détournés. Un blanchiment d’argent qui rend impossible le gèle des comptes parce que l’argent a été investi dans l’immobilier.

D’autres analystes soutiennent que l’immobilier reste le meilleur investissement du Cameroun émergent. Les véhicules s’abîment et font des accidents, les sociétés tombent en faillite, les comptes sont gelés par l’Etat, d’autres vidés par les femmes par l’abus de confiance et l’escroquerie. Mais les immeubles restent notre dernier soutien quand tout nous a abandonné. Certains en prison subsistent grâce à leurs maisons qu’ils ont laissé en location et abritent les hôtels, les restaurants, les boulangeries… etc.

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