-
© Camer.be : Interview réalisée par Alain NDANGA
- 18 Feb 2015 09:10:03
- |
- 6933
- |
Cameroun,Tonton Boudor : «Mon crédo c’est de pratiquer une musique qui fait bouger le cœur et non le corps » :: CAMEROON
Le 11 février 2015, l’artiste «slameur» était la guest star de la 9ème édition de Hip-hop à Bangangté,le plus grand événement de musique urbaine de la région de l’Ouest. Après son show et un master class, Il répond aux questions de Camer.be.
Tonton Boudor, vous êtes selon les jeunes le plus grand slameur de votre génération au Cameroun. Pas facile de porter une telle lourde responsabilité ?
J’ai choisi le slam parce que c’est la musique la plus audible. Je ne suis pas de facto conditionné par un beat. L’essentiel c’est de faire entendre mon message. La musique à mon sens ne devrait pas être faite pour distraire mais pour éveiller les consciences. Mon crédo c’est de pratiquer une musique qui fait bouger le cœur et non le corps.
Pour revenir à votre question, le Hip-hop, une musique entièrement à part et à part entière, est en pleine ascension au Cameroun. Pour le fait d’être précurseur de ce mouvement, l’amour et la passion sont mes maitres mots. Comme dit un passage biblique, « l’amour n’est pas orgueilleux ». Parce que justement amoureux de la culture dans le sens large, c’est un devoir de conscience d’assumer la responsabilité qui m’incombe. Dans cet amour exacerbé, j’ai dû avaler des couleuvres. Mais je garde à l’esprit qu’il y a une relève que je dois encadrer, accompagner et transmettre au mieux mon savoir faire. La flamme du Hip-hop ne doit en aucun cas s’éteindre dans mes bras. Au delà d’un défi, c’est une révolution qu’il faut relever.
Je recommande aux jeunes d’avoir chacun son propre style. C’est à travers cette marque d’originalité qu’on évite de tomber dans le piège de l’effet de mode.
Vous avez été invité spécial de la 9ème édition de hip-hop groove, plateau où d’autres grandes stars de la musique urbaine camerounaise étaient déjà passées. Votre réaction à chaud ?
C’est ma première fois de prester à Bangangté. Je respecte le jeune événementiel Dannystar et ses compères pour cette initiative hautement ambitieuse et courageuse. Ce n’est pas facile d’implémenter un tel projet dans une ville comme Bangangté, environnement dont ce genre de musique est embryonnaire, comparer aux grandes métropoles comme Yaoundé et Douala où respectivement les événements culturels sont organisés entre autres « Couleurs urbaines », « Festival Koubalanta, Douala hip-hop », respectivement.
J’ai vu de très belles choses à Bangangté, je crois que je ne vais m’arrêter en si bon chemin. Je répondrai toujours à l’appel des jeunes et où l’esprit de la musique m’appelle.
Nous profitons de cette occasion pour avoir un mot sur le festival Koubalanta ?
Le festival Koubalanta comme carrefour de la musique urbaine, est un mouvement que j’ai mis sur pied depuis le Sénégal. Il s’agissait au départ d’une plate forme de mutualisation d’expérience et de talent sur l’échiquier continental. Pour atteindre cette stratification de maturation qui se rapproche de ma vision initiale, j’ai commencé par des soirées de partage et de causeries éducatives. La 2ème édition qui se tiendra au 28 février 2015, sera consacrée à la nouvelle génération, contrairement à la première édition au cours de laquelle les piliers du Rap camerounais rivalisaient d’adresse. Je convie Camer.be à cet événement.
Lire aussi dans la rubrique MUSIQUE
Les + récents
Camrail : Un train bloqué à Eseka, les « rails » en question
Eric Chinje : Confidences explosives sur les interviews avec Paul Biya
Présidentielle 2025 : La Lékié renouvelle son soutien à Paul Biya pour une nouvelle candidature"
Justice camerounaise : Le tribunal se déclare incompétent dans l'affaire ELECAM-Abdouraman
Cameroun 2025 : Un nouveau septennat de Paul Biya serait « politique suicidaire », selon un expert
POLITIQUE :: les + lus
Le président Paul Biya au plus mal
- 09 February 2018
- /
- 106544
Cameroun, Présidentielle 2018:Cet homme veut chasser Paul Biya
- 14 April 2016
- /
- 97195
Cameroun:Paul Biya brise les réseaux de Séraphin Fouda et Motaze
- 16 November 2015
- /
- 79773
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 182143