Douala V dans l’après-Foning
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Les services communaux s’occupent aux tâches ordinaires en attendant l’élection du successeur du maire défunt.

Devant la porte capitonnée et scellée du cabinet du maire défunt, le policier assis et passablement las est certainement l’image la plus marquante de ce que le quotidien de la mairie de Douala V n’est plus exactement le même depuis le 23 janvier 2015. C’est ce vendredi-là que le maire Françoise Foning est décédé laissant des services orphelins mais pas inactifs.

Les murs sont couverts de publications de bans, de convocations d’employés pour une campagne de salubrité ou telle opération liée à la fiscalité locale. Dans l’escalier, le va-et-vient des usagers donne une allure de ruche à l’immeuble. C’est pourtant le train-train de cette administration où hier, les cinq têtes survivantes de l’exécutif se trouvaient d’ailleurs en concertation. Un moment de la revue générale de la situation communale à travers le fonctionnement de huit services et l’inspection du cahier des projets municipaux. Il en sera ainsi pendant une dizaine de jours.

La vie continue, soupire David Monkam Tchamandjeu, cadre en charge de la communication. Solennel, il clame qu’ « il existe le principe de continuité du service public » et des dossiers sur la table. Les dossiers pour servir le million d’habitants de cette commune créée en 1993 sont effectivement nombreux. Des chantiers par exemple : entretien routier, construction achevée ou en cours d’équipements sociaux (ponts, écoles, éclairage public, centres de santé, forages d’eau potable, bibliothèque, etc.) Ici, l’on se satisfait d’un des travaux qui devraient symboliser (ils en sont au cinquième et dernier étage) l’ère Foning : le futur Hôtel de ville. Il s’ajoutera aux Big shops où la commune se proposait de mettre à la disposition de ses habitants des marchandises aux tarifs homologués, au laboratoire d’analyse de la qualité de l’eau consommée dans le territoire communal…

Au moment où il fait le point tout en gérant les affaires courantes, le premier adjoint à feue Françoise Foning, Gustave Ebanda (Rdpc), a certainement en tête l’avenir immédiat d’un espace de 210 km² qui a l’ambition de devenir une ville. La succession doit être faite dans un mois environ (60 jours après la disparition, délai légal). En face, l’on ne prétend pas jouer un rôle principal dans le vote de la cinquantaine de conseillers en place.

Du moins si l’on écoute le Sdf, premier parti de l’opposition communale. « Nous espérons toutefois que ce sera l’occasion de corriger une illégalité car l’exécutif ne reflète pas la configuration du conseil municipal comme le veut la loi », estime Carlos Ngoualem, conseiller et tête de file locale du Sdf. En termes clairs adressés au préfet du Wouri, autorité tutélaire : une place d’adjoint doit revenir à l’opposition où l’on compte aussi le Mrc, l’Upc et le Paddec.

© Cameroon Tribune : Jean Baptiste KETCHATENG

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