Lutte contre Boko Haram : Que faut-il attendre de la réunion de Yaoundé ?
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Les experts qui plancheront sur l’opérationnalisation de la Force Multinationale Mixte devraient également aborder les questions portant sur les arrangements relatifs au commandement.

L’Union Africaine repense dès ce jour la lutte contre la secte islamique Boko haram. La soixantaine d’experts en provenance des Nations-unies, de l’Union européenne, de l’organisation de la coopération islamique, de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de la Commission du Bassin du lac Tchad et de certains pays européens tablera sur l’opérationnalisation de la force multinationale mixte qui s’engagera dans la lutte contre Boko Haram. Une force de 7 500 hommes décidée par les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA au cours de la rencontre du 29 janvier 2015 à Addis-Abeba. Une décision qui subvient après une série de rencontres s’étant penchée sur les solutions à apporter à la situation qui prévaut dans les pays touchés par les agissements de Boko Haram. Il s’agit notamment de la 5ème réunion ministérielle des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) le 20 janvier dernier à Niamey, des rencontres du 3 septembre et 13 octobre 2014 à Abuja au Nigeria, du sommet du 7 octobre 2014 à Niamey.

Ainsi, la réunion d’experts qui s’étendra sur deux jours, devra finaliser le concept d’opération (CONOPS) de la Force Multinationale Mixte, les arrangements relatifs au commandement, et au contrôle. Il est également question d’aborder les sujets relatifs au concept de soutien, aux règles d’engagement ainsi qu’aux directives sur la protection des civiles. La FMM qui sera  opérationnelle pendant 12 mois viendra dès lors renflouer les effectifs camerounais, nigérians, nigériens et tchadiens déjà au front. A ce jour, les attaques du groupe radical ont déjà fait près de 13000 morts. Boko Haram ayant opéré une modification dans son mode opératoire. Depuis quelques mois, la secte islamique a désormais recours à des « kamikazes » recrutés au sein de la gent féminine nigériane. Ce mode opératoire vient se greffer à la pose de mines, aux attaques directes et aux voitures piégées affectionné par le groupuscule dans son déploiement.

Mandat de la force

Le  force multinationale mixte de 7500 hommes est appelée à créer un environnement  sécurisé dans les régions affectées par les activités de Boko Haram, afin de réduire la violence contre les civils et les exactions telles que les violences sexuelles. L’Union Africaine entend également  via  cette force faciliter la mise en œuvre (à travers les Etats membres de la Commission du Bassin du lac Tchad et le Benin) des programmes d’ensemble de stabilisation dans les régions affectées, restaurer l’autorité de l’Etat et le retour des  déplacés internes et des refugiés. Sur le plan humanitaire la force sera appeler à faciliter –dans la mesure du possible- les opérations humanitaires et l’acheminement  de l’aide aux populations affectées.

En outre la FMM qui s’inscrit dans une opération de maintien de la paix (OMP) est appelée principalement à entreprendre des opérations militaires visant à empêcher l’expansion des activités de Boko Haram. Il est également question pour la FMM de faciliter la coordination opérationnelle entre les pays touchés par les attaques de cette secte islamique. Les jeunes filles enlevées en avril 2014 dans l’Etat du Borno sont également prises en compte dans le mandat de la Force Multinationale Mixte qui est appelée à libérer toutes les personnes enlevées par le groupe radical.

© La Nouvelle Expression : Ben Christy Moudio

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