Banditisme : Un militaire accusé d’entretenir un gang
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Une plainte contre un certain Michael X, un sergent en fonction à Douala, vient d’être déposée à la suite d’un vol de voiture dans un parking.

Le commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral a sur sa table depuis le 29 janvier dernier, une plainte contre un certain Michael X, un sergent en fonction à Douala. Si le statut de la personne accusée constitue la première curiosité de cette plainte, les suspicions contre elle, elles, noircissent davantage l’image des éléments des forces de maintien de l’ordre camerounais. Car l’on accuse le sergent Michael X notamment de «vol et coaction de vol aggravé».

La liste des griefs ne s’arrête pas là. Pire Michael X est aussi accusé de « complicité d’activité criminelle, d’abus de la tenue militaire et abus du statut militaire, trafic d’influence». Bref, des griefs qui correspondent à ceux d’un terroriste, si l’on s’en tient à la définition donnée à la notion, par la loi anti-terrorisme, récemment entrée en vigueur au Cameroun.

Les accusations contre ce militaire naissent de ses agissements dans le cadre d’une enquête ouverte à la suite du vol d’un véhicule appartenant au sieur Félix Mondjui, dans la nuit du 27 au 28 janvier 2015, dans un parking privé payant, situé au quartier Nyala à Douala. Pourtant, apprend-on, Félix Mondjui qui n’avait pas fini d’admirer sa voiture achetée une dizaine de jours plus tôt, avait pris toutes les dispositions pour la sécuriser au moment de la garer. Mais seulement, ces mesures n’empêcheront pas les voleurs à la distraire d’un parking gardé par trois personnes.  

Après avoir constaté la disparition de l’engin, le propriétaire dépose une plainte à la Légion de Gendarmerie du Littoral. Les enquêtes ouvertes aussitôt, semblent aller dans le dans le bon sens. Puisque les trois gardiens sont interpellés, entendus, puis gardés à vue. L’arrestation de ces derniers n’a visiblement pas plu au sergent Michael X. D’après le plaignant, ce militaire qui brandissait une procuration du propriétaire du parking, aurait commencé par exiger la libération immédiate des trois gardiens, « faisant parfois intervenir diverses hiérarchies militaires en sa faveur, y compris semble-t-il, des très hauts gradés du tribunal militaire », lit-on dans la plainte.

Le plaignant pense que ces curieux agissements laissent penser à un réseau de bandits dont le militaire servirait de paravent, de couverture, et de caution. Bien plus, il pense qu’à l’heure où la lutte contre le terrorisme est menée, que les militaires de ce type devraient être tout simplement exclus des rangs. Et que les enquêtes devraient se poursuivre non seulement pour que tout le gang  soit démantelé, mais aussi pour que la victime rentre en possession de son véhicule volé.

Curieusement, ce militaire bien identifié par la hiérarchie, n'est toujours pas mis aux arrêts. Encore moins le propriétaire du parking. Mais l'affaire fait grand Bruit dans la hiérarchie militaire. Surtout que des organisations de défense des droits de l'homme y mettent déjà leur pression. Affaire à suivre.

© La Nouvelle Expression : Vivien Tonfack

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