Il vient d’être au centre d’une thèse de Doctorat soutenue avec mention «Très honorable»,  à l’Université de Ngaoundéré.

736 pages dont 400 consacrées à l’analyse, 57 documents annexes, une bibliographie qui couvre 45 pages, avec une liste de 285 titres d’ouvrages. Voilà la densité du document intitulé ; «Monseigneur Albert Ndongmo : le religieux et le politique (1926-1992)», soutenu comme thèse de Doctorat/Ph.D, au  Département d’Histoire de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Ngaoundéré par Jean-Claude Tchouankap. Grâce à la richesse du travail présenté, cet  enseignant d’histoire-géographie-Education à la Citoyenneté et à la Morale au Lycée Classique de Dschang, a finalement fait tomber les pesanteurs ayant jonché ses recherches, et séduit les membres du jury présidé par Hamadou Adama, Professeur à l’Université de Ngaoundéré. Au terme de quatre heures de débat, ce jury a accepté le travail et lui a attribué la mention «Très honorable».

Aussi bien la mention que l’aboutissement de ce processus, constituent de réels motifs de soulagement du candidat. Car, entamé en 2000 et déposé en 2008, c’est finalement plusieurs années plus tard que cette thèse sera autorisée à être présentée. Et les raisons du blocage sont restées un mystère. Même si Jean Claude Tchouankap donne quelques raisons. «Notre thème d’étude n’a pas été accepté de gaité de cœur. Excellent sujet d’histoire politique au départ, il a été au fil du temps, vite happé par le vent de tribalisme qui hante notre pays», confie-t-il.

Historien dans l’âme

Né en 1957 à Bangoua, Jean-Claude Tchouankap fait ses études primaires couronnées par le Certificat d’étude primaire et élémentaire (Cepe) à l’Ecole catholique Notre-Dame de Banka. Les études secondaires se déroulent au Collège Saint-Paul de la même ville où il obtient le Baccalauréat A4 Espagnol en 1980. Il exerce d’abord comme enseignant d’histoire dans cet établissement de 1979 à 1981. Puis, quitte Bafang en Septembre 1981 pour Yaoundé où il s’inscrit en Faculté des Lettres et Sciences Humaines, filière Histoire/Géographie, option Sociologie et plus tard, les Sciences de l’Education. Il obtient la Licence en 1985 et revient au Collège Saint-Paul de Bafang pour continuer à enseigner Histoire Géographie et Education civique à l’époque. Il est nommé chargé des études.

En 1988, il entre à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, major au concours d’entrée, option Histoire. Pendant le séjour, il rédige, sous la direction du Pr Robert Nkili, un mémoire d’histoire intitulé « Relations entre le Rassemblement Démocratique Africain et les sections locales satellites : le cas du Cameroun (1946-1955) ». Au sortir de cette école, il est affecté à Ngaoundéré où il est appelé à enseigner au Lycée Classique et Moderne de la capitale provinciale de l’Adamaoua.

Jean-Claude Tchouankap reprend le chemin de l’Université de Ngaoundéré en  1997, où il obtient en 1998 le diplôme de Maîtrise en histoire avec un mémoire intitulé « L’UPC et l’évolution de la vie politique au Cameroun (1948-1991) ». En 1999, c’est le Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.) avec le mémoire intitulé « Monseigneur Albert Ndongmo : le religieux et le politique (1926-1992) ». Ce même titre est reconduit en thèse en l’an 2000. La thèse finalement soutenue le 31 Octobre 2014 avait été déposée en 2008.

Le désormais Docteur Jean-Claude Tchouankap est l’auteur d’un excellent ouvrage sur le Cameroun intitulé « Cameroun (1960-2011) : 50 ans d’indépendance et de Réunification en 50 dates expliquées et commentées – Des repères historiques chrono-événementiels pour analyser et comprendre les mutations sociopolitiques du Cameroun des cinquante prochaines années ». Il est également co-auteur avec Professeur Anaclet Fomethé, Professeur Martin Kuété, et Docteur Ngoufo d’un ouvrage intitulé « Djoumessi Mathias, une figure emblématique de l’histoire du Cameroun (1900-1966) ».