Cameroun,PORT DE GAROUA. Les autorités veulent avoir un contrôle sur la nature des marchandises qui y débarquent.
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Cameroun,PORT DE GAROUA. Les autorités veulent avoir un contrôle sur la nature des marchandises qui y débarquent. :: CAMEROON

Devenu port autonome en 1999 suite à un décret du chef de l’Etat et confié à la Communauté urbaine de Garoua depuis 2003, le port fluvial de Garoua qui autrefois faisait la fierté du Grand Nord, est aujourd’hui à l’abandon.

Et pour cause, ses activités sont présentées par la municipalité comme étant aux arrêts. Mais la contrebande qui a élu domicile dans les eaux du fleuve Bénoué, fait croire à plus d’un que ce port peut encore renflouer les caisses de l’Etat. La preuve de sa vitalité se traduit par la découverte par les autorités régionales, de 27 sites d’embarquement et de débarquement de marchandises le long du fleuve Bénoué. Cette information a été révélée au cours d’une réunion de concertation tenue le 23 janvier 2015 dans les services du gouverneur de la région du Nord, regroupant le secrétaire général desdits services Félix Tegni, les responsables de la Douane, du Commerce, les responsables des forces de maintien de l’ordre et de sécurité, les autorités administratives, notamment le sous-préfet de Garoua 1er, les maires de Garoua 1 et 2 et le secrétaire général de la communauté urbaine de Garoua. «Il nous a été donné de constater qu’il existe 27 sites d’embarquement et débarquement sur le trajet du fleuve Bénoué. Il est question pour nous aujourd’hui de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre un terme à ces errements et de normaliser le fonctionnement du port fluvial de Garoua», va indiquer Félix Tegni, précisant qu’il s’agit là d’une prescription du gouverneur de la région du Nord.

Et d’ajouter que des mesures juridiques sont en vue, tout comme des mesures répressives. «L’Etat perd sans doute de nombreuses ressources dans cette contrebande. La douane, le Mincommerce, les forces de maintien de l’ordre et de sécurité, chacun devrait désormais jouer sa partition dans le contrôle des activités de ce port en veillant particulièrement sur la nature des marchandises qui débarquent ou embarquent ici et là», souligne le Sg. Une tâche essentielle en cette période où le Cameroun est engagé dans une guerre asymétrique contre la nébuleuse Boko Haram. Il faut rappeler que c’est en partie dans les eaux du fleuve Bénoué pour ce qui est de la région du Nord, que se déroule le trafic du carburant frelaté communément appelé «zoua-zoua» venu du Nigeria tout comme le commerce des produits manufacturés

© L'Oeil du Sahel : TELESPHORE MBONDO

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