Le désordre urbain persiste à Douala
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Carrefour Ndokoti, marché Mboppi, boulevard des Nations-Unies sont quelques lieux légendaires de désordre dans la cité économique.Impossible de circuler dans la ville de Douala sans voir les commerçants installés le long des trottoirs.

Carrefour Ndokoti,  il est près de 17h ce mercredi 14 janvier 2014. Comme à l’accoutumée le carrefour grouille de monde. Car peu importe l’heure et le temps qu’il fait ce carrefour est toujours saturé. Outre la masse humaine, le désordre urbain est également l’une des particularités de ce lieu. Venant de l’agence de Bassa de la société Eneo, les signes du désordre sont déjà perceptibles. Des commerçants anarchiquement installés devant les commerces, exercent leurs activités sans inquiétude. Le trottoir est transformé en comptoir. Alors pour mieux circuler, les usagers doivent esquiver les marchandises, et aussi discuter le passage avec ces vendeurs ambulants qui vont dans tous les sens. Les marchandises sont étalées au sol, et on  y trouve entre autres, les vêtements, les vivres frais, les fruits, les bijoux, les sacs et des chaussures.  

C’est le même schéma venant du palais de justice.  Du côté des Brasseries du Cameroun, l’image est toute aussi lamentable. D’ailleurs les murs de cette société brassicole servent de comptoirs pour les vendeurs de vêtements. Ici, les articles y sont accrochés et les clients peuvent faire leur choix même à plusieurs mètres. Les vendeurs de biscuits, de plantains-prunes ne sont pas en reste. L’autre côté du carrefour venant du quartier Logbaba n’échappe pas à ce désordre. Les commerçantes de  vivres sont si prêtes du trottoir, que pour une malveillance de la part d’un conducteur, la suite sera désastreuse. Non sans  évoquer les motos-taxis qui sont assez envahissants et installés de part et d’autres. Même le terre-plein qui est à ce carrefour n’échappe pas, c’est un parfait comptoir pour les vendeurs de sacs, de maïs et autres.

La station Tradex n’est pas épargnée.  Ici, les moto-taximen sont de retour. Jadis recasés à un point de chargement à quelques mètres, ceux-ci ont encore pris d’assaut la station service laissant les pompistes sans voix. «Nous ne pouvons rien faire. Nous n’avons aucun moyen pour faire partir ces motos d’ici. Quand ils viennent ils disent qu’ils veulent consommer mais après ils restent là pour attendre les clients», indique un pompiste.

Bref, c’est le point de départ et d’arrêt de ces derniers. Les call-boxeurs, les vendeurs de Cd, et les vendeurs de pains sont également de la partie. Pourtant dans un coin de la station, les forces de maintient de l'ordre et la police municipale sont plongés dans les commentaires. Certainement dépassés par les évènements. Ils sont en effet devenus de simples spectateurs de ce désordre. Pourtant on se souvient qu’au mois de novembre, une opération coup de force avait eu lieu à cet endroit. Une descente du délégué du gouvernement et du préfet du Wouri tard dans  la nuit avait permis de dégager tout ce qui servait de comptoirs. Mais au regard de la situation actuelle, on est au point de départ.

A quelques kilomètres dudit carrefour, plus précisément au marché Mboppi, le désordre est tout aussi perceptible. Ici, coiffeuses ambulantes et vendeurs se discutent l’espace. Difficile de circuler aisément par conséquent, l’embouteillage est constant. Une situation qui fâche les propriétaires des boutiques installés dans le marché. «Nous payons des loyers et des taxes, mais ceux-là sont illégalement installés à l’entrée du marché. En plus du fait qu’ils  créent un embouteillage, ils bloquent également les clients qui veulent entrer faire leurs achats  dans le marché», explique  un commerçant en colère. Les deux cas suscités ne sont pas isolés, car le boulevard des Nations-Unies, connu sous le nom de Marché Nkololoun est une autre illustration. A cet endroit, l’équipe de la plateforme de lutte contre le désordre avait également posé ses valises dans une opération coup de poing. Même scénario, les commerçants s’entêtent.

Outre ces différents endroits, les artères de la ville de Douala sont permanemment occupées par des commerçants ambulants. Ce malgré les multiples batailles de la plateforme qui s’avèrent finalement inefficaces. Et même les banderoles de la communauté urbaine de Douala intimant l’ordre de libérer les artères au plus tard  ce jeudi 15 janvier 2015, n’a pas inquiété ces commerçants ambulants. En attendant les prochaines plateformes, le désordre urbain continu.

© La Nouvelle Expression : Lucienne Wouassi

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