C’est sans retenue qu'une aide soignante s’est penchée sur le corps d’une femme souffrante en salle d’hospitalisation pour la dépouiller de ses parures, de son argent et de son portable. Saisie de cette affaire par le mari de la patiente, la gendarmerie de Mélong a pisté, pendant plusieurs semaines, l'aide soignante avant de la mettre aux arrêts. 

L'époux de la patiente, un certain Ouamrou a affiché un air amer quand nous l'avons rencontré au marché de Lelem Mangwété, il l’était bien quand nous sommes allés à sa rencontre. Taille moyenne, le corps frêle flottant dans un Blue jean, le bonhomme bout de colère et ne cesse de réclamer justice dans cette affaire où, en plus d’assister impuissant à la maladie de son épouse, il n’a rien pu faire pour trouver de l'argent afin d'acheter les médicaments prescrits par les médécins quand une aide soignante s’est retrouvée dans la salle d'hospitalisation  pour la dépouiller de tous ses biens. Bijoux en or, portable, argent et autres documents ; 

C’est sans pitié que l'aide soignante a tout arraché pendant que la patiente était endormie. 

Depuis, Oumarou  avoue avoir de la peine à croire à cet acte de banditisme dans certains des hôpitaux du pays. 

Pourtant, il y a quelques semaines à Nkongsamba, une ville située dans la région du littoral, chef lieu du département du Moungo, toute la famille Mougoué s’était rassemblée pour accompagner leur belle-fille à l’hôpital. Accueillir un nouveau-né reste toujours un événement heureux dans la famille africaine. Âgée de 30 ans,Cette jeune femme allait, pour la troisième fois de sa vie, accoucher après une grossesse qui a duré un peu plus de neuf mois. «Je présageais bien qu’elle allait avoir des difficultés. Voilà pourquoi nous avons été orientés vers l’hôpital central de la ville, une structure sanitaire de référence», affirmeson époux.  

Hélas, admise en salle d’accouchement la nuit, dame Mougoué décède peu après, emportant avec elle, son bébé qui n’a pu être sauvé par les blouses blanches. Abattue, devenue inconsolable, la famille Mougoué finit par accepter le décret divin et passer ainsi aux funérailles de la défunte Mougoué et de son nouveau-né de sexe féminin. 

Cependant, à l’hôpital de Nkongsamba où il est retourné pour la levée du corps, Monsieur Mougoué, accompagné des membres de sa famille, manque de s’étrangler lorsqu’il constate la disparition des biens de sa femme. «Lorsqu’un responsable de l’hôpital m’a réclamé la carte nationale d’identité de mon épouse, je lui ai dit de chercher dans son sac où elle avait gardé ses documents, son téléphone portable et 15 000 francs Cfa. 

Le responsable m’a alors confié que le sac avait disparu de même que les bijoux que ma femme portait lorsqu’elle a été admise en salle d’accouchement. Je suis sûr de ce que je dis, c’est moi-même qui l’ai accompagnée jusque dans la salle d’accouchement. Elle portait une bague en or d’une valeur de 75 000 francs que je lui avais offerte et des boucles d’oreille en or qu’elle avait elle-même achetés», témoigne M. Mougoué qui, suivant les conseils de sa famille, a attendu  la fin des funérailles avant de saisir la police 

 «Ce n’est pas pour réclamer de l’argent, mais j’ai voulu, pour l’exemple, que cela ne se reproduise plus. Dépouiller un cadavre, c’est ignoble», faisait remarquer, hier, Mougoué qui a failli craquer, à nouveau, en évoquant encore cette affaire.

Trsès souvent aussi, nous confie une autre source, ce sont les patients qui, une fois guéris, quitte leur salle d'hospitalisation, emportant avec eux les matelas et les draps des lits d'hospitalisation

Comme quoi, prenons souvent soins de bien garder nos objets précieux quand nous nous trouvons dans certains milieux hospitaliers du pays. Et surtout, rester prudent. Les petits larcins sont à nos trousses.