Le Cameroun contre Boko Haram : Le CODE donne quelques petits conseils pratiques à Paul Biya
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Le Cameroun contre Boko Haram : Le CODE donne quelques petits conseils pratiques à Paul Biya :: CAMEROON

Apres avoir fait un exposé critique sur les appels hystériques a l’unité nationale lancés par certains patriotes saisonniers, en notre qualité de citoyens vigilants, et en raison de l’amour que nous avons pour notre pays, nous voulons donner quelques conseils pratiques simples à Paul Biya, en sachant que ces nombreux agents tapis dans l’ombre vont prendre soin de les lui faire remonter

  1. La première erreur politique de Paul Biya est d’avoir déclaré la guerre en terre étrangère, et d’avoir ignoré l’assemblée nationale, à son retour au Cameroun (même si beaucoup de ces députés ont été élus dans des conditions douteuses). Nous lui conseillons de convoquer une session extraordinaire de guerre de l’assemblée nationale, de s’y présenter en personne et dire clairement que notre pays est en guerre, en expliquant de manière lisible et claire, toutes les ramifications de cette guerre qui nous a déjà couté la vie a tant de nos soldats, et dans laquelle nous avons perdu des milliers de nos frères et sœurs du Nord, sans compter les déplacés internes et drames qui vont avec. Même si la Constitution lui donne les pouvoirs de déployer notre armée sur le champ de bataille, se présenter à l’assemblée nationale en personne est un acte d’humilité et de respect de cette institution qu’il a toujours considérée comme sa simple caisse de résonnance pour perpétrer ses coups tordus  
  2. Depuis le début du conflit, Paul Biya n’a pas daigné aller faire acte de contrition devant les cercueils des soldats tombés au champ de bataille. C’est un acte de mépris sans nom, car c’est lui qui les envoie au front. Comment expliquer l’attitude méprisante de Monsieur Biya, Chef des Armées, qui ne peut pas avoir l’humilité et la décence de se prosterner devant la Mémoire de nos soldats morts ? Notre deuxième conseil citoyen a lui, c’est d’apprendre à respecter la Mémoire de nos soldats morts au front. La prochaine fois (nous souhaitons qu’il n’y ait pas de prochaine fois) que les corps de nos soldats arrivent pour la célébration officielle d’honneur et d’adieu, Paul Biya doit aller se prosterner. Le palais d’Etoudi ne va pas fuir, ni se déplacer. Il y retournera après cette mission qui lui incombe. Ce n’est pas bien compliquer
  3. Le conflit a déjà fait des milliers de déplacés Camerounais, qui vivent dans une indigence insupportable, avec, selon un rapport récent des Nations Unies, près d’un million de personnes exposées a un risque immédiat de famine, sans compter d’autre milliers placées sous la perfusion alimentaire du Programme des Nations Unies contre la Famine. Depuis, à cause des risques liés à la guerre, les Nations Unies ont retiré leurs personnels sur le terrain, laissant ces populations à leur triste sort. Paul Biya doit dire aux Camerounais comment ils comptent nourrir ces populations en zone de guerre ou déplacées. Ces populations, déjà très pauvres, vivaient essentiellement grâce au commerce entre le Cameroun et le Nigeria, rendu impossible par la guerre. Le Boko Haram recrute massivement parmi cette jeunesse délaissée, qui s’engage dans une guerre contre leur propre pays, parce qu’ils n’ont rien à perdre. Nous conseillons à Paul Biya de réduire le salaire de ses ministres, en commençant par le sien (s’il en a un), mais de réduire aussi le train de vie exorbitant des hauts fonctionnaires. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Si Monsieur Biya explique clairement et honnêtement cette situation au Camerounais, (au lieu de la dissimuler comme il le fait si maladroitement) et s’il lance un appel à la solidarité des Camerounais, il y a aura une mobilisation sans précédent.
  4. Dans tous les pays du monde, le Commandant-en-chef rend visite, même de manière discrète, aux soldats qu’il a déployés sur le champ de guerre. Jusqu’à présent, Monsieur Biya se contente de compter les cadavres des deux camps et de se  bomber le thorax comme King Kong. La visite d’un Commandant-en-chef aux troupes en guerre est non seulement un acte patriotique, mais aussi, un facteur crucial pour le moral des troupes. Paul Biya doit se rendre au Nord du Cameroun, et s’il a peur de mourir, il peut toujours s’arrêter au niveau de Maroua, ou de Mora, et ce serait déjà bien. Sa présence dans cette région du pays peut mobiliser les Camerounais au-delà de ses espérances. Mais s’il reste à Mvomeka, et se contente des appels hystériques à l’unité lancés par ses agents, il perd son temps.
  5. Cela ne nous fait pas rire de voir des cercueils de nos soldats sortir tous les jours des soutes des avions. Paul Biya doit mettre en place un Programme Spécial pour la Prise en Charge des familles de ces héros morts au front. Ceci doit inclure les logements gratuits à vie, la scolarisation gratuite pour leurs enfants au moins jusqu’au niveau Bac, les soins gratuits dans les hôpitaux du Cameroun, et une pension sociale pour survivre. Le Cameroun a les moyens pour financer ce programme, qui doit être un Programme public, et dont la gestion doit être confiée aux hommes intègres, comme le Cardinal Tumi, pour éviter que les amis de Biya confondent comme toujours les caisses avec leurs poches
© CODE : Brice Nitcheu

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