-
© Camer.be : Alain NDANGA
- 14 Jan 2015 04:54:50
- |
- 5200
- |
CAMEROUN :: Commune de Bangangté : l’insoutenable vol de 30 millions. :: CAMEROON
L’opération sans effraction s’est déroulée dans la nuit de jeudi 08 janvier 2015.
« Qu’ils remettent l’argent des contribuables ». C’est en ces termes résumés que les populations de cette partie du territoire expriment leur consternation. Comment cela peut-il s’expliquer ? « J’ai travaillé dans le bureau du comptable jusqu’à 21 heures jeudi 8 janvier. Je n’ai pas retrouvé les clés du bureau du comptable. J’ai appelé le vigile de sécuriser la pièce parce qu’elle n’était pas fermée. J’ai déposé la clé du coffre-fort dans le tiroir, j’ai motivé le veilleur avec 1000 (mille) francs et je suis parti », récit du receveur. « Quand il est arrivé à la mairie autour de 11 heures, il est m’a salué sèchement avant d’ouvrir son bureau. Aussitôt il a demandé qu’on ferme nos bureaux et qu’on vienne. Son laptop sensé être dans le coffre-fort, était posé sur la table. Il m’a demandé si j’ai ouvert son bureau. J’ai répliqué avec quoi et comment chef ? Ndlr. Il s’est exclamé : je suis mort, Ndlr ».
Ces déclarations de Mme Kwellé semblent condamner le receveur dont personne n’a pu nous donner le vrai nom ou tout au moins, la vraie identité. « Nous l’appelons RM c’est tout», nous lance son collègue du service comptable. N’allez pas demander pourquoi il laisse son bureau et travaille ailleurs. Selon ses explications, les activités mystico-magiques se sont déroulées dans son bureau à cause de sa témérité qu’il dit avoir fait montre question d’assainir la gestion dit-il opaque d’antan, nous soulignent des sources concordantes dans l’anonymat. Toutes les pistes d’enquêtes sont à explorer. Seulement le receveur pourra-t-il s’en sortir dans cette affaire où même le dernier des analphabètes soupçonnerait les cas de complicité ? Avec qui le monsieur s’est-il lancé dans cette aventure périlleuse ?
La vérité n’est plus loin. En attendant, c’est insupportable d’accepter cela à une mairie qui fait à peine 200 millions de recettes propres par an et qui perde 30 millions en une soirée. C’est dans la plainte dressée contre Protès (Entreprise de gardiennage réputée au vol et qui gagne gros à la mairie) que nous avons su le montant qui se trouvait dans le coffre-fort.
L’enquête suit son cours
Jean Jacques du service de comptabilité, Mme Kwellé la caissière, ont été retenu à la brigade terre de Bangangté le samedi 9 janvier à 9 heures et c’est le dimanche 10 à 18 heures qu’ils ont retrouvé leur liberté même si jusqu’ici provisoire. « Le procureur a intimé l’ordre de nous relaxer après une séquence de questions-réponses. J’ai frôlé la prison et pour rien », reconnait Jean Jacques. « C’est à 04 ans de la retraite que quelqu’un réussit à me faire passer 02 jours en cellule », on peut comprendre le traumatisme de Mme Kwellé.
Est-ce les paroles de catéchistes peuvent-elles justement désinculper les 02 retenus provisoirement libres ?
Nous avons fait l’âne pour avoir du son auprès des forces de l’ordre, mais rien n’a pour le moment filtré de ce coup présumé foireux. Ils prétextent que c’est une affaire d’Etat et dont l’enquête est strictement secrète. D’après les balivernes du receveur, il est facile de comprendre que l’argent a été retiré bien avant et que le gardien de Protès a eu sa quote-part avant de prendre la poudre d’escampette.
Comment ne pas se poser la question de savoir comment une somme de cette envergure puisse se retrouver à la commune au crépuscule du weekend ? De sources introduites de la collectivité décentralisée, il ya eu plusieurs décaissements entre autres près de 8 millions de francs pour lancer le projet de boue de vidange, près de 300 000 frs pour gérer une facture ponctuelle, 1 500 000 frs pour payer les loyers des joueurs de la Panthère sportive du Ndé. La caissière disposait de plus de 12 millions comme disponibilité physique. Sans chercher à contrarier le receveur, il y a avait au total 30 millions dans le coffre-fort installé dans son bureau. Le questionnement qui continue à tarauder les esprits c‘est comment un bororo peut-il accéder au coffre-fort qui s’ouvre avec des codes ?
Le receveur qui vit désormais au rythme de l’escorte, paye pour le fait d’avoir mis ses 02 pieds dans la bottine. Aurait-il les couilles au cul et faire démanteler enfin le gang de brigand qui sévit dans cette mairie somme toute pauvre ?
Pour le moins, l’épervier aurait solidement fait son nid à Bangangté. On attend voir la grosseur de son butin.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 991516
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 530552
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 414078
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 378888
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 182496